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Dans Rolling Stone France

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Bruce Springsteen : le coup double

Je suis abonné au mensuel, mais pas à l'hebdo qui doit rapporter l'interview en anglais que quelqu'un a déjà posté ici, Fabrice de mémoire (merci).

Egalement abonné au mensuel et intéressé également...

Un truc rigolo dans le R.S de ce mois à propos de la chronique de l'album de Mellencamp, classé 2ème dans les disques 2022. Je cite: "...et non, les 3 collaborations avec Bruce Springsteen n'ont pas influencé notre choix.Enfin pas chez tout le monde au sein de la rédaction..."

sur le site du   monde.fr  de ce matin , le journal cite interview du boss dans Rolling Stone.

Dans l'article de Rolling stone, Springsteen assume le prix  élevé de certaines places , jusqu'à 5000 euros d’après le monde, ça m'a gâché ma journée.

Il n'a plus trop le sens des réalités économiques je pense.

Voici l'integral de l'article du monde

 

De Bruce Springsteen à Taylor Swift, « les prix des concerts s’envolent, au risque d’accentuer une fracture entre les publics »

Si l’on peut se réjouir de l’engouement pour les spectacles de ces artistes, après des mois d’annulations, l’explosion de leurs prix les rend inaccessibles pour beaucoup.

Seriez-vous prêt à payer officiellement plusieurs milliers de dollars pour assister à un concert de votre chanteur préféré ? Au mois de juillet, quand Bruce Springsteen a mis en vente les billets pour sa prochaine tournée américaine, de nombreux fans ont d’abord cru à une mauvaise blague. Ou à un bug des serveurs de la compagnie Ticketmaster, principal pourvoyeur de tickets de concerts dans le monde. Lors de l’ouverture de la billetterie, certains sièges s’affichaient ainsi à… 5 500 dollars (soit 5 280 euros), un tarif généralement réservé aux sites de revente ou au marché noir.

Mais il a vite fallu se faire une raison : ces billets au prix exorbitant n’avaient rien de suspect. Selon les lois d’une tarification joliment appelée « dynamique », Ticketmaster, en parfait accord avec le producteur du spectacle, augmente les tarifs de certaines places en fonction de la demande. Plus celle-ci est importante, plus les prix grimpent. Résultat, pour une tournée aussi attendue que celle de Bruce Springsteen, les tarifs s’affolent et atteignent des records.

Ce système s’applique depuis longtemps aux places vendues par les compagnies aériennes ou ferroviaires, comme la SNCF. Il permet à ces entreprises de moduler les tarifs en fonction de l’affluence et donc, en théorie, de mieux assurer le remplissage de leurs trains ou de leurs avions. Dans le sport également, les grands clubs organisent eux-mêmes la revente des billets et, là aussi, plus les rencontres sont prestigieuses, plus il faut mettre la main au portefeuille.

Mais l’arrivée de ce dynamic pricing dans l’univers du spectacle, et plus particulièrement pour la tournée d’un artiste comme Bruce Springsteen, réputé « proche du peuple » et pratiquant d’habitude des prix – relativement – modérés pour ses concerts, a provoqué un vif émoi outre-Atlantique. Trahison envers ses fans, système scandaleux, appât du gain… Le « Boss » et son entourage ont eu les oreilles qui sifflent et pas à cause des larsens des guitares.

La gangrène du marché noir

Il y a quelques jours, Springsteen est donc revenu sur la polémique dans une longue interview au magazine Rolling Stone. Il assume cette inflation. « Pendant les quarante-neuf dernières années, nous avons joué au-dessous des prix du marché. J’ai adoré ça. C’était bien pour les fans. Aujourd’hui, j’ai 73 ans. Je veux faire ce que tout le monde fait. C’est ce qui s’est passé. L’achat de billets a toujours été déroutant, pour les spectateurs comme pour les artistes. Le plus important est que la majorité de nos billets soit abordable. Et puis, vous avez ces billets dont les prix vont monter, très haut. De toutes les façons, des sites de revente ou quelqu’un d’autre prendront cet argent. Alors, ce que je dis, c’est pourquoi cet argent ne reviendrait pas à ceux qui vont transpirer sur scène pendant trois heures ? »

On peut entendre l’argument. Depuis des années, le marché noir et les sites de revente plus ou moins officiels gangrènent les billetteries des grands événements culturels, générant aussi bien la pénurie de places que la surenchère sur les prix. Pas illogique, donc, de voir les manageurs et les producteurs tout mettre en œuvre pour récupérer la valeur générée par leurs artistes. Jon Landau, manageur du « Boss », a d’ailleurs expliqué au New York Times que seulement 11 % des places avaient été vendues avec ce système « dynamique ». Le reste s’affichant autour d’une moyenne de 200 dollars la place tout de même.

C’est aussi la ligne de défense de Ticketmaster. Souvent pointée du doigt pour avoir participé à l’inflation des tarifs par sa position de quasi-monopole – que le régulateur américain s’apprête à scruter de près –, l’entreprise vient de connaître un nouvel épisode houleux.

Jeudi 17 novembre, Ticketmaster a dû annuler en catastrophe la vente des billets de la tournée américaine de la chanteuse Taylor Swift. En cause, une trop forte demande – avec deux millions de préventes et 3,5 milliards de requêtes – et un système de tarification qui a fait s’envoler les prix, même pour des fauteuils mal placés.

Colère des fans, chaos des serveurs, toute la vente a été reportée à des jours meilleurs. « Le marché de la revente de billets ayant atteint plus de 10 milliards de dollars ces dernières années, les artistes et les équipes ont perdu ces revenus au profit des revendeurs », a déclaré, dans la foulée, Ticketmaster, estimant que désormais les organisateurs d’événements tentent de « récupérer ces revenus perdus » en « s’alignant sur les prix du marché ».

Effet de rattrapage

On peut voir les choses avec optimisme et constater que cet engouement autour des stars les plus populaires consacre le retour à la normale après des mois de fermeture des lieux culturels et de concerts annulés pour cause de pandémie de Covid-19. Un effet de rattrapage qui se vérifie aussi en France, où des groupes comme Coldplay, cet été, ou la chanteuse Mylène Farmer, en 2023, remplissent plusieurs Stade de France en quelques secondes, qu’importe le prix. Et se dire qu’après tout les artistes – surtout ceux qui s’embarquent pour des tournées qui pourraient bien être leurs dernières – auraient tort de se priver, puisque, manifestement, le prix n’est pas un frein.

On peut aussi s’inquiéter d’une dérive postpandémie qui voit aujourd’hui les niveaux de cachets s’envoler et le prix des places avec, au risque d’accentuer une fracture entre les publics et de priver certaines manifestations d’artistes devenus trop exigeants. De plus en plus « premium », les événements culturels courent le risque de devenir de plus en plus inaccessibles pour beaucoup.

Les lieux publics ne sont pas imperméables à ce mouvement. Au Châtelet, les places les plus chères pour la comédie musicale 42nd Street affichent 109 euros. Et se vendent. Il ne faut pas être naïf, il a toujours été plus compliqué, et beaucoup plus onéreux, d’aller écouter les Rolling Stones qu’un jeune artiste émergent. Cela ne changera pas. Mais à voir les réactions outragées des fans de Bruce Springsteen et de Taylor Swift, certains artistes seraient bien avisés de ne pas trop tirer sur les cordons de la bourse.

Faudrait savoir quel pourcentage des billets se retrouvait autrefois au marché noir. Si c’était également de l’ordre de 11%, je ne vois pas trop où est le problème. Les Live Archive étaient également une façon de contrecarrer le marché illégal des bootlegs, qui s’est nourri illégalement sur le dos du Boss pendant des décennies, pour le grand bonheur des acheteurs qui ne regardaient pas à la dépense, dont moi à l’époque.

Petites précisions : le chiffre de 11% correspond au nombre de billets mis en vente et dont les prix étaient fixés par le "dynamic pricing".

Ceci n'incluent pas les billets "Verified Resale", billets "revendues" et souvent/parfois acheté par TM lui-même.

Je trouve qu'en fixant notre attention sur les billets à 5.000 dollars (qui font les gros titres), on oublie que l'essentiel de la manœuvre est de faire fortement augmenté le prix moyen du billet (de vendre beaucoup à 300/750 dollars et non pas une poignée de billets à 5.000 dollars). Le papier du Monde est un papier d'ambiance.. je n'ai pas encore lu de vrais bons papiers qui décortiquent tout le système.

https://www.facebook.com/French-River-81-100462135018927/?modal=admin_todo_tour

Loin de moi l'envie d'exonérer des boîtes comme Ticketmaster ou Livenation de leurs responsabilités… je pense que leur monopole est vraiment sujet à caution, et qu'ils se sucrent un maximum en profitant d'une situation, la hausse du prix des billets, qui est multifactorielle. Dès l'après-Covid, le prix du spectacle vivant a explosé car il fallait bien rattraper le manque à gagner de l'arrêt de l'activité pendant les confinements. Dans mon domaine, le livre, c'est pareil, l'augmentation du prix du livre est multifactorielle : entre la baisse des ventes, qui n'ont jamais récupéré leur niveau d'avant la crise de 2008, la pénurie de papier, la crise causée par la guerre en Ukraine etc, le prix facial du livre a augmenté considérablement, alors que la demande et le pouvoir d'achat des consommateurs de livres n'ont fait que baisser. Je comprends que le prix demandé pour un bouquin puisse choquer, mais je suis davantage choqué par la baisse constante de la rémunération des auteurs qui accompagne cette augmentation… dans mon métier par exemple, 36 % des auteurs de BD vivent en dessous du seuil de pauvreté.

En musique, c'est un peu pareil, je comprends qu'on soit heurté par le prix des places pour les concerts, mais dans ce cas, il faut être cohérent et boycotter le streaming, ne surtout pas s'abonner à des plate-formes comme Spotify ou autres, car c'est le streaming qui ruine les artistes, et détruit la créativité musicale dans nos pays, contraignant les débutants à la misère et obligeant les musiciens connus à tourner plus que jamais pour compenser leur perte de revenus, et comme ils ne peuvent pas jouer tous les soirs, au risque de lasser, à augmenter le prix des billets.

Citation de Kyle William le 26 novembre 2022, 16 h 44 min

En musique, c'est un peu pareil, je comprends qu'on soit heurté par le prix des places pour les concerts, mais dans ce cas, il faut être cohérent et boycotter le streaming, ne surtout pas s'abonner à des plate-formes comme Spotify ou autres, car c'est le streaming qui ruine les artistes, et détruit la créativité musicale dans nos pays, contraignant les débutants à la misère et obligeant les musiciens connus à tourner plus que jamais pour compenser leur perte de revenus, et comme ils ne peuvent pas jouer tous les soirs, au risque de lasser, à augmenter le prix des billets.

Aucun abonnement de ce type pour moi.

Kyle William a réagi à ce message.
Kyle William

👍🏻

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