Citation de cc rider le 10 octobre 2022, 9 h 30 min

Il est décédé quelques mois après avoir été interviewé pour le docu diffusé ces jours ci sur Netflix sur l’incroyable et édifiante histoire du dernier festival de Woodstock organisé en 1999.
Je ne sais pas si tu as eu l’occasion de le regarder? En tout cas je te le conseille. En 3 épisodes d’une cinquantaine de minutes chacun, se déroule l’histoire d’un événement qui était censé célébrer, 30 ans après, l’esprit d’un festival et d’un événement mythique.
Le festival s’est fini dans un bain d’une violence inouïe, dernière soirée et nuit lors de laquelle les festivaliers ont simplement mis le feu à l’endroit dans lequel il venait de passer trois jours à se faire mettre profond par tout ce qu’un organisateur peut inventer et mettre en œuvre de plus cynique pour dépouiller le cochon de payeur.
Certes l’affiche était belle. Le plus gros truc possible à l’époque. Mais rien n’avait été mis en place pour recevoir décemment 250 000 spectateurs. Après le flop financier de l’édition 94, il fallait se refaire la cerise à tout prix. C’était le seul objectif.
Tout était sous traité par les organisateurs: sécurité, unités médicales, bouffe, sanitaires, nettoyage du site. Et chacun des sous traitants en a fait le minimum, en s’affranchissant de toute responsabilité.
La défonce circulait comme jamais, l’alcool coulait à flot, la testostérone était chauffée à blanc par la canicule et une programmation métal et hard core bien loin de l’esprit originel du festival.
Le truc, attisé par la défonce, l’alcool et la chaleur, est devenu un zoo. Un bordel sans nom. Digne de ce que tu vois dans les pires films catastrophes. Mais en vrai, dans la vrai vie. Viols collectifs sur des gamines défoncées et incapable de se défendre, violence et anarchie partout, la loi des plus fort dans un ancien camp militaire transformé en véritable prison pour consommateurs pour des mômes qui pour simplement boire une bouteille d’eau devaient dépenser 12$.
Le docu montre à merveille le cynisme et l’irresponsabilité, même à posteriori des organisateurs, l’alignement incroyable de tout ce qu’il ne faut pas faire comme s’il fallait faire une compilation du pire des erreurs possible en utilisant les fans de rock comme des cobayes.
Lesquels, au bout de 3 jours ont décidé de simplement saccager et brûler intégralement le site qu’ils venaient d’occuper.
Comme un genre d’apogée catastrophe aux années dorées du disque, celles où l’argent coulait à flot, alors que le métier échappait à ceux qui l’avaient fait pour rejoindre le monde merveilleux des fonds de pension. La fin des années MTV, dont les présentateurs sur place ont réussi à sauver inextremis leur peau pendant que la foule voulait juste les lyncher. Représentants en images de tout les excès qui ont pu mener jusque là.
Michael Lang, propriétaire de la marque « Woodstock » y apparaît comme un aimable connard hors sol, irresponsable, au sourire permanent de benêt, rentier d’un truc qui a certes été l’événement absolu que tout le monde connaît, mais qui n’est plus qu’une marque déposée dont il essaye de tirer le maximum de bénéfice. Il n’est pas tout seul dans ce rôle. Le docu les aligne tous. Et ils sont nombreux…dans un défilé de cretins auto satisfaits dont seuls quelques uns sortent avec au final un minimum d’humanisme.

A voir absolument.

Citation de Fabrice le 13 octobre 2022, 17 h 27 min

Merci d'avoir signalé ces docus. Je ne connaissais pas et le Woodstock de 1994 m'était un peu passé par dessus la tête.

Citation de Vax le 14 octobre 2022, 17 h 42 min

Pour Soul Sacrifice de Santana, le lien avec la version complète du solo de batterie de Michael Shrieve

https://youtu.be/sSp05euvRNU