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Berlin 88
Citation de yvvan le 11 novembre 2019, 9 h 44 minA l'occasion de l'anniversaire de la chute du mur, l'après-journal de France 2, samedi soir a consacré un tout petit reportage au concert de 88 de Springsteen à Berlin Est:
https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/20h30-le-samedi/20h30-le-samedi-du-samedi-9-novembre-2019_3672979.html
à partir de 17:25
A l'occasion de l'anniversaire de la chute du mur, l'après-journal de France 2, samedi soir a consacré un tout petit reportage au concert de 88 de Springsteen à Berlin Est:
à partir de 17:25
Citation de Marc le 11 novembre 2019, 10 h 01 minYep j'en parle ici (pas voulu créer un Topic exprès, j'ai pitet eu tort)
https://lohad.fr/forums/topic/springsteen-dans-la-presse/?part=4
Yep j'en parle ici (pas voulu créer un Topic exprès, j'ai pitet eu tort)
https://lohad.fr/forums/topic/springsteen-dans-la-presse/?part=4
Citation de yvvan le 11 novembre 2019, 10 h 08 minarf, oups, désolé, pas vu... tu sais bien que je suis peu favorable aux topics centralisateurs, tu peux supprimer si nécessaire
arf, oups, désolé, pas vu... tu sais bien que je suis peu favorable aux topics centralisateurs, tu peux supprimer si nécessaire
Citation de Marc le 11 novembre 2019, 10 h 15 minCitation de yvvan le 11 novembre 2019, 10 h 08 minarf, oups, désolé, pas vu... tu sais bien que je suis peu favorable aux topics centralisateurs, tu peux supprimer si nécessaire
C'est vrai, je m'en souviens maintenant, no souci
Tu as raison, ce n'est pas la presse, maintenant que ce Topic est créé je vais plutôt supprimer mon post dans l'autre et rajouter ici le lien pour francetvinfo
Citation de yvvan le 11 novembre 2019, 10 h 08 minarf, oups, désolé, pas vu... tu sais bien que je suis peu favorable aux topics centralisateurs, tu peux supprimer si nécessaire
C'est vrai, je m'en souviens maintenant, no souci
Tu as raison, ce n'est pas la presse, maintenant que ce Topic est créé je vais plutôt supprimer mon post dans l'autre et rajouter ici le lien pour francetvinfo
Citation de yvvan le 11 novembre 2019, 11 h 17 minLe concert en question, les notes qu'on avait écrite à ce moment là étaient conformes à la description faite dans le reportage télé
https://lohad.fr/tournees/concerts/?id_concert=732On peut aussi aller faire un tour sur le sujet lancé par Fabrice sur l'ancien forum
https://hopeanddreams.forumactif.com/t1933-concert-de-1988-a-berlin-est#48757Du coup, voici quelques articles de l'époque
Souvenirs: comment Springsteen a fait bouger Berlin
15-07-1988 Reuters par Erik Kirschbaum
BERLIN (Reuters) – Lorsque Bruce Springsteen s'est exprimé contre le mur de Berlin au plus grand concert de l'histoire est-allemande en 1988, personne parmi les 160 000 spectateurs n'avaient la moindre idée que ce symbole de la Guerre Froide serait bientôt de l'histoire ancienne.
Mais à présent – 20 ans après que le rocker américain soit passé de l'autre côté du Rideau de Fer – des organisateurs, des historiens et les personnes présentes racontent que son message est arrivé à un moment critique dans l'histoire allemande dans la dernière ligne droite menant à la chute du Mur.
Ce ne fut pas le seul concert cet été-là à avoir eu des retombées politiques. En juin, un concert pour le 70ème anniversaire de Nelson Mandela à Londres a été projeté dans le monde entier. Deux ans plus tard, il était libéré de prison et fut plus tard élu président d'Afrique du Sud.
Ces concerts dédiés à une cause font toujours partie du calendrier estival, même si leur impact s'est atténué avec l'ère Internet.
Springsteen, songwriter et chanteur influent dont les chansons traitent souvent de combats populaires, eu finalement la permission de se produire à Berlin-Est en 1988. Même si ses chansons sont chargées d'émotion et de politique, l'Allemagne de l'Est l'a accueilli comme un « hero of the working-class ». Les communistes ont peut-être généré sans le vouloir une soirée qui a provoqué plus de changement en Allemagne de l'Est que Woodstock aux USA.
Embarrassé par le titre « Concert for Nicaragua » que les dirigeants communistes est-allemands ont appliqué sur son concert du 19 juillet, Springsteen s'est interrompu à la moitié de son show de 3 heures pour un court discours – dans un Allemand maladroit:
« Je veux vous dire que je ne suis là ni pour ni contre un gouvernement, » dit Springsteen, tandis qu'il présente son interprétation pleine de sous-entendus de la ballade de Dylan « Chimes of Freedom ».
« Je suis venu jouer du rock'n'roll pour vous, citoyens de Berlin-Est, dans l'espoir qu'un jour toutes les barrières seront abattues. »
Ces mots ont nourri le mécontentement grandissant en Allemagne de l'Est et ajouté à une humeur agitée dans ce pays coupé de l'ouest après la Seconde Guerre Mondiale – et surtout dans cette ville scindée par le Mur, construit en 1961 durant les heures les plus sombres de la Guerre Froide.UN GOÛT DE LIBERTE
L'organisateur est-allemand a raconté à Reuters que les dirigeants jusque-boutistes ont seulement approuvé à reculons ce projet de l'organisation des jeunes de la FDJ pour laisser Springsteen rentrer. C'était une période de changement déclenché par les réformes de la politique de « perestroïka » du président soviétique, Mikhail Gorbatchev.
« Ce n'était évidemment pas évident et nous avons du nous battre durement pour obtenir cette permission mais nous avons finalement réussi. », racontait Roland Claud, ancien dirigeant de la FDJ et maintenant membre du parlement. Les partisans est-allemands se montraient sceptiques vis-à-vis de Gorbatchev.
« Nos supérieurs comprenaient que le Rock était international et que si l'Allemagne de l'Est voulait faire quelque chose pour améliorer le sort de la jeunesse, nous devions essayer, » nous dit-il. « On était fiers de l'avoir eu et on avait de grands espoirs que cela aiderait à moderniser l'Allemagne de l'Est. »
Mieux, ce concert en plein air dans un vélodrome semblait seulement faire trépigner les Est-allemands plus pour les libertés que Springsteen chantait et dont il parlait dans un concert, concert qui fut aussi diffusé à la TV et à la radio.
« On s'intéressait à l'ouverture du pays », raconte Claus, 53 ans. « Personne ne pensait que le Mur ne serait plus l'année suivante. N'importe qui, de l'est ou l'ouest qui disait ça, était considéré comme fou. C'était un grand concert avec une ambiance très spéciale ».DES AMERICAINS A BERLIN
D'autres Américains se sont exprimés contre le Mur de Berlin.
Mais les présidents, John F. Kennedy en 1963 (« Ich bin ein Berliner »1) et Ronald Reagan en 1987 (« Tear down this wall »2), ont donné leurs allocutions respectives à Berlin-Ouest.
Springsteen s'est exprimé au coeur même de Berlin-Est, là où l'Allemagne de l'Est a longtemps décrit les Etats-Unis comme un « class enemy » décadent et agressif. « Le concert de Springsteen et son discours ont certainement contribué aux évènements qui ont mené à la chute du Mur dans un sens plus large. », nous dit Gerd Dietrich, historien à l'université Humboldt de Berlin.
« C'est une situation paradoxale. Avant Springsteen, la FDJ avait toujours maudit les rock stars de l'ouest. Et tout à coup ils l'accueillaient. On aurait dit qu'ils cédaient aux valeurs changeantes de la jeunesse. »
Dietrich, 63 ans, raconte que le parti communiste espérait que cette petite apparition de Springsteen aurait pacifié les jeunesses mais cela eut l'effet inverse. Il y eut même une critique positive peu avant le concert dans le Neues Deutschland daily: « il attaque les injustices et les torts sociaux dans son pays natal. »
« Mais ça n'a pas marché comme prévu », rapporte Dietrich. « ça a rendu les gens désireux de changement. Les organisateurs ont voulu montrer leur ouverture d'esprit. Mais Springsteen a éveillé un plus grand intérêt pour l'ouest. Ça a montré aux gens combien ils étaient vraiment enfermés. »
Cherno Jobatey, maintenant célèbre présentateur de télé allemand, était un autre témoin du concert de Springsteen à Berlin-Est. Il était présent en la qualité de jeune reporter pour l'hebdomadaire ouest-allemand, Die Zeit, pour lequel il a rédigé un article intitulé « Born in the DDR ».
Il écrit que Springsteen désirait vraiment faire un concert à Berlin-Est puisqu'il y avait été en 1981. Jobatey y décrit une ambiance turbulente avant le show – étonnant dans un pays où les mesures de répression de la police sont habituellement promptes et impitoyables.
Jobatey, 42 ans, rapporta que la foule a rugi lorsque Springsteen demanda à ce que « les barrières » soient abattues. « Il y eu un tonnerre d'applaudissement de la part de la foule approuvant cette proposition », écrit-il.
Jobatey a récemment raconté à Reuters qu'il était difficile de savoir si Springsteen avait contribué à mettre en action cet enchaînement d'évènements qui a mené à la chute du mur de Berlin 16 mois plus tard. Mais c'était une soirée magique juste avant que les bouleversements politiques ne s'accélèrent.
« La musique était génial et il a montré aux gens une autre expérience, un style de vie différent, un monde différent », rappelle Jobatey. « C'était un électrochoc incroyable. C'était vraiment quelque chose d'être là au milieu de Berlin-Est. »
Il raconte que le concert a probablement affecté l'Allemagne de l'Est plus profondément que Woodstock l'Amérique.
« Les gens ne voulaient pas partir quand c'était terminé », dit-il. « Au bout d'un moment, la police a fini par abandonner. J'ai traversé la ville à pied pour rentrer chez moi en à peu près deux heures et partout tout le monde était heureux et sur un petit nuage. Mais ça ne ressemblait pas à une révolution, de quelque façon que ce soit alors ».LES PATRONS COMMUNISTES PRENNENT PEUR
Claus, qui a organisé le concert, admet que ce fût un peu chaotique – fait remarquable dans un pays avec un appareil de sécurité si omniscient et si oppressant – alors que 160 000 personnes étaient présentes à un concert dont le lieu avait une capacité de 120 000 places et que 100 000 billets ont été vendus.
« Nous avons du abaisser les barrières de sécurité, les portillons et les clôtures au moment du concert parce que trop de gens sont venus », relate-t-il. « Nous avons été obligés à avoir recours à notre meilleure arme: l'anarchie. »
Après le passage de Springsteen, de nombreux autres artistes de l'ouest se sont montrés désireux de venir jouer malgré un modeste cachet – les tickets pour Springsteen se sont vendus au prix de 20 Marks est-allemands (à peu près 1$)
« La réputation d'une foule immense et d'un grand enthousiasme à Berlin-Est s'est alors répandu », raconte Claus. « Beaucoup de stars internationales voulaient venir après ça. J'ai passé pas mal de temps à essayer d'organiser un concert de U2 à Berlin-Est que nous voulions faire en août 1989. »
Le concert de U2 n'eut jamais lieu. A cette époque, des milliers d'Est-Allemands se faufilaient hors du pays direction l'ouest, acte final qui a mené à l'ouverture du mur de Berlin le 9 novembre.
« J'essayais d'organiser des concerts jumeaux est-ouest avec U2 à Berlin-Ouest et Duran Duran à Berlin-Est, » raconte Claus. « Mais je n'ai plus eu l'autorisation des supérieurs. Ils étaient trop effrayés. Il y avait tellement d'agitation à ce moment-là. »Notes de la traduction:
1« Je suis un Berlinois »
2 « Abattez ce mur » (référence à Pink Floyd??)Merci pour la traduction à Laure, Petrarchs girlfriend!
Bruce Springsteen à Weissensee: Born in the RDA
29-07-1988 Die Zeit par Cherno JobateyEn revoyant le programme de la tournée, Jon Landau, le manager, compléta quelques omissions, et prestement rajouta encore quelques dates. Quand il mit au courant le Boss et mentionna Berlin, ce dernier s'exclama: « et Berlin-Est ? » Depuis son concert à Berlin-Ouest en 1981, il gardait en tête; faire un concert pour les kids de l'autre côté du mur. C'est pourquoi Landau a encore dû remanier le programme. C'est tellement simple de nos jours entre l'Est et l'Ouest.
Cette histoire raconte comment Landau a réussi à organiser ce concert exceptionnel au vélodrome de Weissensee à Berlin-Est. Exceptionnel parce qu'il s'agit non seulement du plus gros concert de rock de l'histoire de la RDA, mais aussi le plus gros concert que Bruce Springsteen, le plus grand chanteur du pays du rock, ait jamais donné.
Vu que Springsteen fait partie de la crème de la crème, la maison de disques n'a pas été trop regardante; elle a affrété un bus de Berlin-Ouest à Weissensee pour présenter aux journalistes du monde entier la superstar de l'Occident en concert à l'Est. Nos confrères des USA se sentent comme chez eux: des dizaines de milliers de personnes en baskets blanches, jeans et sweats aux couleurs d'équipes de football américaines affluent vers le stade, ici et là on peut apercevoir un brassard de la FDJ1. Et avec cela beaucoup de maquillage, des cheveux multicolores ou des crânes rasés. Ils viennent seuls ou en famille avec des enfants en bas âge et Mamie. Ils se sont aussi bien équipés, avec des couvertures, des tabourets, des caisses pour mieux voir. Devant les points de contrôle, un énorme bouchon s'est formé: tout le monde est contrôlé, on passe, les tickets tenus à bout de bras, un par un à travers une colonne de policiers. Les bouteilles d'alcool sont confisquées et vont à la poubelle. Le vent emporte un parfum fort et sucré. Un coassement émane des haut-parleurs, on cherche « un cadre pour l'allégresse et le spectacle », leurs tickets doivent leur être retirés. Le speaker appelle au calme. À l'entrée, beaucoup de gens se biturent vite fait pour au moins rentrer avec de la came. Mais les poivrots ne passent pas, le ton monte, ça n'aide pas, ils doivent partir. Une clôture à côté des points de contrôle ne fait qu'1,50 mètres de haut, la police n'est pas dans les parages, mais personne ne tente de la franchir. Borri to run?
Olaf, serrurier de son état, s'avance d'un pas lourd sur le sable encore détrempé, une casquette de baseball vissée sur la tête et une bannière étoilée à la main. Il a lui-même fabriqué, nous explique-t-il fièrement, le drapeau en imprimant les 50 étoiles avec un tampon sculpté dans une pomme de terre. Depuis « Born in the USA », l'hymne de Springsteen, qui vient tout juste de sortir ici, Bruce est « son héros ».
Fils d'un chauffeur de bus, Bruce Springsteen compose et interprète de belles chansons, un rock simple avec des textes mélancoliques sur la solitude, qui s'appliquent à soi ou à la société jusqu'aux grands de ce monde. Bien que cela ait été souvent tenté, il ne veut pas être récupérer par les politiques, il en est de même à Weissensee. À la moitié du concert, il s'explique: « Je suis content d'être à Berlin-Est. Je ne suis ni pour ni contre un gouvernement. Je suis venu, pour jouer du Rock'n Roll pour vous, dans l'espoir, qu'un jour toutes les barrières soient abolies! »- et en allemand, s'il vous plait! De puissants applaudissements approuvent son discours. Jusque-là le concert était à peine audible; le son est si faible que plus en arrière on l'entend encore moins. En outre, il commence à chanter des chansons plus anciennes qu'ici personne ne connait. Et le soleil, qui maintenant paraît entre les nuages, rend tout plus beau et plus imposant: on pique-nique, on retrouve des connaissances, on fait la queue pour avoir une glace au chocolat. Un long solo de saxophone d'une allumette en jaune, même si on a du mal à le distinguer, cela doit être le colosse du groupe, Clarence Clemons. À la recherche d'une meilleure vue, les fans se poussent joyeusement en resserrant les rangs. On s'avertit, « Attention, une flaque de boue », le plus souvent trop tard.
Des applaudissements pour un jeune héros, qui grimpe sur l'échafaudage en métal, là-bas un grand carton avec l'inscription « plus fort » en lettres capitales. Pendant la seconde partie de son concert de 36 chansons, Springsteen est si chaud et bruyant, que l'enthousiasme se répand dans toute la foule et même à l'arrière. Partout on danse, on applaudit, que ce soit sur les tabourets, les caisses, les poubelles, tout ce qui peut être escalader et offrir une meilleure vue. Bruce se tient sur l'avant-scène, gratte furieusement une petite guitare de ses bras musculeux, cela vire violemment au combat entre Springsteen et sa guitare. Derrière lui se tient le loyal mais solide E Street Band. Son show et les quelques 160 000 spectateurs à Weissensee si serrés les uns contre les autres, en plus d'un revenu de l'Ouest, il incarne l'aura de ceux qui restent droits. Seulement la reprise du refrain ne marche pas si bien que ça parce que la barrière de la langue est quand même vraiment élevée. Ses textes ne sont pas si importants; ce que veulent la plupart des gens ici présents, c'est l'ambiance de fête.
Si la centaine de milliers de spectateurs se mettent à danser, à cause du mouvement, l'espace en re vanche se rétrécit, des centaines de gens se font bousculer. La Croix-Rouge, qui a établi des camps tout autour du site, reste encore maître de la situation.
A chaque concert en plein air à l'Ouest, le mot « Woodstock » est partout comme une auréole sur les enceintes. Mais cette grand-messe au vélodrome de Weissensee doit craindre l'inévitable comparaison avec ce festival de 3 jours en août 1969 qui a fait date. Cet événement confus est sorti tout de l'esprit de renouveau d'une génération; comme les hippies se sont eux-mêmes célébrés ainsi que leurs stars. Les 400 000 pacifistes sont alors devenus le symbole pour une Amérique plus pacifique; on parlait « d'un esprit Woodstock ». On ne parlera sans doute jamais de la « génération Weissensee ». Trop de monde est tout simplement venu voir ce que l'Ouest a à offrir; Springsteen est en fin de compte la première superstar occidentale qui ait jamais posé le pied en RDA avant d'avoir atteint l'âge de la pré-retraite.
Le rock n'est plus honnis; il est même célébré en public depuis quelque temps; on fait de nécessité vertu. Honny2 est déjà connu comme Lindenberg3, « tief in seinem Herzen doch ein Rocker » (Au plus profond de son coeur c'est bien un rocker), et c'est ainsi que la FDJ se met à la tête du mouvement. Aussi Springsteen n'est-il « que » le point d'orgue du 5ème « FDJ-Rocksommers ». Une arrière-pensée de l'offensive bleue du rock peut en outre être l'espoir, celui de rameuter les kids de la porte de Brandebourg, si quelque chose fait suffisamment de bruit au-delà du Reichstag. Alors que Michael Jackson et Pink Floyd ont récemment célébré respectivement leur Moonwalk et leur harmonie sonore, les Rainbirds ont fait un concert au Weissensee, James Brown y a exulté, Bryan Adams s'y est produit. Déjà avant que Honny ait offert à l'occasion son rock venu de l'ouest, juste en-dessous d'un autre Bob Dylan. Mais néanmoins une vraie superstar, que les gens d'ici comme de là-bas adorent, qu'ils n'avaient encore vu que de l'autre côté du mur. Jusqu'à ce que le Boss ne vienne à eux.
Notes de la traduction:
1FDJ= la Jeunesse Libre Allemande (« Freie Deutsche Jugend ») était le mouvement de jeunesse officiel des 14-25 ans de la RDA ayant pour but de diffuser le marxisme-léninisme au sein de la jeunesse et de lui donner une éducation socialiste. Sa couleur symbolique est le bleu que l'on retrouve sur ses uniformes, drapeaux et décorations.
2 Honny (« Hony » ou « Honey ») était le surnom d'Erich Honecker, dirigeant de la RDA de 1976 à 1989.
3Udo Lindenberg est un chanteur et compositeur allemand, célèbre pour ses textes politiquement très engagés et avoir germanisé des classiques du rock de Little Richard, des Beatles et des Rolling Stones. Au début des années 80, la RDA lui a refusé le droit de faire un concert à l'Est.Merci pour la traduction à Laure, Petrarchs girlfriend!
Le concert en question, les notes qu'on avait écrite à ce moment là étaient conformes à la description faite dans le reportage télé
On peut aussi aller faire un tour sur le sujet lancé par Fabrice sur l'ancien forum
https://hopeanddreams.forumactif.com/t1933-concert-de-1988-a-berlin-est#48757
Du coup, voici quelques articles de l'époque
Souvenirs: comment Springsteen a fait bouger Berlin
15-07-1988 Reuters par Erik Kirschbaum
BERLIN (Reuters) – Lorsque Bruce Springsteen s'est exprimé contre le mur de Berlin au plus grand concert de l'histoire est-allemande en 1988, personne parmi les 160 000 spectateurs n'avaient la moindre idée que ce symbole de la Guerre Froide serait bientôt de l'histoire ancienne.
Mais à présent – 20 ans après que le rocker américain soit passé de l'autre côté du Rideau de Fer – des organisateurs, des historiens et les personnes présentes racontent que son message est arrivé à un moment critique dans l'histoire allemande dans la dernière ligne droite menant à la chute du Mur.
Ce ne fut pas le seul concert cet été-là à avoir eu des retombées politiques. En juin, un concert pour le 70ème anniversaire de Nelson Mandela à Londres a été projeté dans le monde entier. Deux ans plus tard, il était libéré de prison et fut plus tard élu président d'Afrique du Sud.
Ces concerts dédiés à une cause font toujours partie du calendrier estival, même si leur impact s'est atténué avec l'ère Internet.
Springsteen, songwriter et chanteur influent dont les chansons traitent souvent de combats populaires, eu finalement la permission de se produire à Berlin-Est en 1988. Même si ses chansons sont chargées d'émotion et de politique, l'Allemagne de l'Est l'a accueilli comme un « hero of the working-class ». Les communistes ont peut-être généré sans le vouloir une soirée qui a provoqué plus de changement en Allemagne de l'Est que Woodstock aux USA.
Embarrassé par le titre « Concert for Nicaragua » que les dirigeants communistes est-allemands ont appliqué sur son concert du 19 juillet, Springsteen s'est interrompu à la moitié de son show de 3 heures pour un court discours – dans un Allemand maladroit:
« Je veux vous dire que je ne suis là ni pour ni contre un gouvernement, » dit Springsteen, tandis qu'il présente son interprétation pleine de sous-entendus de la ballade de Dylan « Chimes of Freedom ».
« Je suis venu jouer du rock'n'roll pour vous, citoyens de Berlin-Est, dans l'espoir qu'un jour toutes les barrières seront abattues. »
Ces mots ont nourri le mécontentement grandissant en Allemagne de l'Est et ajouté à une humeur agitée dans ce pays coupé de l'ouest après la Seconde Guerre Mondiale – et surtout dans cette ville scindée par le Mur, construit en 1961 durant les heures les plus sombres de la Guerre Froide.UN GOÛT DE LIBERTE
L'organisateur est-allemand a raconté à Reuters que les dirigeants jusque-boutistes ont seulement approuvé à reculons ce projet de l'organisation des jeunes de la FDJ pour laisser Springsteen rentrer. C'était une période de changement déclenché par les réformes de la politique de « perestroïka » du président soviétique, Mikhail Gorbatchev.
« Ce n'était évidemment pas évident et nous avons du nous battre durement pour obtenir cette permission mais nous avons finalement réussi. », racontait Roland Claud, ancien dirigeant de la FDJ et maintenant membre du parlement. Les partisans est-allemands se montraient sceptiques vis-à-vis de Gorbatchev.
« Nos supérieurs comprenaient que le Rock était international et que si l'Allemagne de l'Est voulait faire quelque chose pour améliorer le sort de la jeunesse, nous devions essayer, » nous dit-il. « On était fiers de l'avoir eu et on avait de grands espoirs que cela aiderait à moderniser l'Allemagne de l'Est. »
Mieux, ce concert en plein air dans un vélodrome semblait seulement faire trépigner les Est-allemands plus pour les libertés que Springsteen chantait et dont il parlait dans un concert, concert qui fut aussi diffusé à la TV et à la radio.
« On s'intéressait à l'ouverture du pays », raconte Claus, 53 ans. « Personne ne pensait que le Mur ne serait plus l'année suivante. N'importe qui, de l'est ou l'ouest qui disait ça, était considéré comme fou. C'était un grand concert avec une ambiance très spéciale ».DES AMERICAINS A BERLIN
D'autres Américains se sont exprimés contre le Mur de Berlin.
Mais les présidents, John F. Kennedy en 1963 (« Ich bin ein Berliner »1) et Ronald Reagan en 1987 (« Tear down this wall »2), ont donné leurs allocutions respectives à Berlin-Ouest.
Springsteen s'est exprimé au coeur même de Berlin-Est, là où l'Allemagne de l'Est a longtemps décrit les Etats-Unis comme un « class enemy » décadent et agressif. « Le concert de Springsteen et son discours ont certainement contribué aux évènements qui ont mené à la chute du Mur dans un sens plus large. », nous dit Gerd Dietrich, historien à l'université Humboldt de Berlin.
« C'est une situation paradoxale. Avant Springsteen, la FDJ avait toujours maudit les rock stars de l'ouest. Et tout à coup ils l'accueillaient. On aurait dit qu'ils cédaient aux valeurs changeantes de la jeunesse. »
Dietrich, 63 ans, raconte que le parti communiste espérait que cette petite apparition de Springsteen aurait pacifié les jeunesses mais cela eut l'effet inverse. Il y eut même une critique positive peu avant le concert dans le Neues Deutschland daily: « il attaque les injustices et les torts sociaux dans son pays natal. »
« Mais ça n'a pas marché comme prévu », rapporte Dietrich. « ça a rendu les gens désireux de changement. Les organisateurs ont voulu montrer leur ouverture d'esprit. Mais Springsteen a éveillé un plus grand intérêt pour l'ouest. Ça a montré aux gens combien ils étaient vraiment enfermés. »
Cherno Jobatey, maintenant célèbre présentateur de télé allemand, était un autre témoin du concert de Springsteen à Berlin-Est. Il était présent en la qualité de jeune reporter pour l'hebdomadaire ouest-allemand, Die Zeit, pour lequel il a rédigé un article intitulé « Born in the DDR ».
Il écrit que Springsteen désirait vraiment faire un concert à Berlin-Est puisqu'il y avait été en 1981. Jobatey y décrit une ambiance turbulente avant le show – étonnant dans un pays où les mesures de répression de la police sont habituellement promptes et impitoyables.
Jobatey, 42 ans, rapporta que la foule a rugi lorsque Springsteen demanda à ce que « les barrières » soient abattues. « Il y eu un tonnerre d'applaudissement de la part de la foule approuvant cette proposition », écrit-il.
Jobatey a récemment raconté à Reuters qu'il était difficile de savoir si Springsteen avait contribué à mettre en action cet enchaînement d'évènements qui a mené à la chute du mur de Berlin 16 mois plus tard. Mais c'était une soirée magique juste avant que les bouleversements politiques ne s'accélèrent.
« La musique était génial et il a montré aux gens une autre expérience, un style de vie différent, un monde différent », rappelle Jobatey. « C'était un électrochoc incroyable. C'était vraiment quelque chose d'être là au milieu de Berlin-Est. »
Il raconte que le concert a probablement affecté l'Allemagne de l'Est plus profondément que Woodstock l'Amérique.
« Les gens ne voulaient pas partir quand c'était terminé », dit-il. « Au bout d'un moment, la police a fini par abandonner. J'ai traversé la ville à pied pour rentrer chez moi en à peu près deux heures et partout tout le monde était heureux et sur un petit nuage. Mais ça ne ressemblait pas à une révolution, de quelque façon que ce soit alors ».LES PATRONS COMMUNISTES PRENNENT PEUR
Claus, qui a organisé le concert, admet que ce fût un peu chaotique – fait remarquable dans un pays avec un appareil de sécurité si omniscient et si oppressant – alors que 160 000 personnes étaient présentes à un concert dont le lieu avait une capacité de 120 000 places et que 100 000 billets ont été vendus.
« Nous avons du abaisser les barrières de sécurité, les portillons et les clôtures au moment du concert parce que trop de gens sont venus », relate-t-il. « Nous avons été obligés à avoir recours à notre meilleure arme: l'anarchie. »
Après le passage de Springsteen, de nombreux autres artistes de l'ouest se sont montrés désireux de venir jouer malgré un modeste cachet – les tickets pour Springsteen se sont vendus au prix de 20 Marks est-allemands (à peu près 1$)
« La réputation d'une foule immense et d'un grand enthousiasme à Berlin-Est s'est alors répandu », raconte Claus. « Beaucoup de stars internationales voulaient venir après ça. J'ai passé pas mal de temps à essayer d'organiser un concert de U2 à Berlin-Est que nous voulions faire en août 1989. »
Le concert de U2 n'eut jamais lieu. A cette époque, des milliers d'Est-Allemands se faufilaient hors du pays direction l'ouest, acte final qui a mené à l'ouverture du mur de Berlin le 9 novembre.
« J'essayais d'organiser des concerts jumeaux est-ouest avec U2 à Berlin-Ouest et Duran Duran à Berlin-Est, » raconte Claus. « Mais je n'ai plus eu l'autorisation des supérieurs. Ils étaient trop effrayés. Il y avait tellement d'agitation à ce moment-là. »Notes de la traduction:
1« Je suis un Berlinois »
2 « Abattez ce mur » (référence à Pink Floyd??)Merci pour la traduction à Laure, Petrarchs girlfriend!
Bruce Springsteen à Weissensee: Born in the RDA
29-07-1988 Die Zeit par Cherno JobateyEn revoyant le programme de la tournée, Jon Landau, le manager, compléta quelques omissions, et prestement rajouta encore quelques dates. Quand il mit au courant le Boss et mentionna Berlin, ce dernier s'exclama: « et Berlin-Est ? » Depuis son concert à Berlin-Ouest en 1981, il gardait en tête; faire un concert pour les kids de l'autre côté du mur. C'est pourquoi Landau a encore dû remanier le programme. C'est tellement simple de nos jours entre l'Est et l'Ouest.
Cette histoire raconte comment Landau a réussi à organiser ce concert exceptionnel au vélodrome de Weissensee à Berlin-Est. Exceptionnel parce qu'il s'agit non seulement du plus gros concert de rock de l'histoire de la RDA, mais aussi le plus gros concert que Bruce Springsteen, le plus grand chanteur du pays du rock, ait jamais donné.
Vu que Springsteen fait partie de la crème de la crème, la maison de disques n'a pas été trop regardante; elle a affrété un bus de Berlin-Ouest à Weissensee pour présenter aux journalistes du monde entier la superstar de l'Occident en concert à l'Est. Nos confrères des USA se sentent comme chez eux: des dizaines de milliers de personnes en baskets blanches, jeans et sweats aux couleurs d'équipes de football américaines affluent vers le stade, ici et là on peut apercevoir un brassard de la FDJ1. Et avec cela beaucoup de maquillage, des cheveux multicolores ou des crânes rasés. Ils viennent seuls ou en famille avec des enfants en bas âge et Mamie. Ils se sont aussi bien équipés, avec des couvertures, des tabourets, des caisses pour mieux voir. Devant les points de contrôle, un énorme bouchon s'est formé: tout le monde est contrôlé, on passe, les tickets tenus à bout de bras, un par un à travers une colonne de policiers. Les bouteilles d'alcool sont confisquées et vont à la poubelle. Le vent emporte un parfum fort et sucré. Un coassement émane des haut-parleurs, on cherche « un cadre pour l'allégresse et le spectacle », leurs tickets doivent leur être retirés. Le speaker appelle au calme. À l'entrée, beaucoup de gens se biturent vite fait pour au moins rentrer avec de la came. Mais les poivrots ne passent pas, le ton monte, ça n'aide pas, ils doivent partir. Une clôture à côté des points de contrôle ne fait qu'1,50 mètres de haut, la police n'est pas dans les parages, mais personne ne tente de la franchir. Borri to run?
Olaf, serrurier de son état, s'avance d'un pas lourd sur le sable encore détrempé, une casquette de baseball vissée sur la tête et une bannière étoilée à la main. Il a lui-même fabriqué, nous explique-t-il fièrement, le drapeau en imprimant les 50 étoiles avec un tampon sculpté dans une pomme de terre. Depuis « Born in the USA », l'hymne de Springsteen, qui vient tout juste de sortir ici, Bruce est « son héros ».
Fils d'un chauffeur de bus, Bruce Springsteen compose et interprète de belles chansons, un rock simple avec des textes mélancoliques sur la solitude, qui s'appliquent à soi ou à la société jusqu'aux grands de ce monde. Bien que cela ait été souvent tenté, il ne veut pas être récupérer par les politiques, il en est de même à Weissensee. À la moitié du concert, il s'explique: « Je suis content d'être à Berlin-Est. Je ne suis ni pour ni contre un gouvernement. Je suis venu, pour jouer du Rock'n Roll pour vous, dans l'espoir, qu'un jour toutes les barrières soient abolies! »- et en allemand, s'il vous plait! De puissants applaudissements approuvent son discours. Jusque-là le concert était à peine audible; le son est si faible que plus en arrière on l'entend encore moins. En outre, il commence à chanter des chansons plus anciennes qu'ici personne ne connait. Et le soleil, qui maintenant paraît entre les nuages, rend tout plus beau et plus imposant: on pique-nique, on retrouve des connaissances, on fait la queue pour avoir une glace au chocolat. Un long solo de saxophone d'une allumette en jaune, même si on a du mal à le distinguer, cela doit être le colosse du groupe, Clarence Clemons. À la recherche d'une meilleure vue, les fans se poussent joyeusement en resserrant les rangs. On s'avertit, « Attention, une flaque de boue », le plus souvent trop tard.
Des applaudissements pour un jeune héros, qui grimpe sur l'échafaudage en métal, là-bas un grand carton avec l'inscription « plus fort » en lettres capitales. Pendant la seconde partie de son concert de 36 chansons, Springsteen est si chaud et bruyant, que l'enthousiasme se répand dans toute la foule et même à l'arrière. Partout on danse, on applaudit, que ce soit sur les tabourets, les caisses, les poubelles, tout ce qui peut être escalader et offrir une meilleure vue. Bruce se tient sur l'avant-scène, gratte furieusement une petite guitare de ses bras musculeux, cela vire violemment au combat entre Springsteen et sa guitare. Derrière lui se tient le loyal mais solide E Street Band. Son show et les quelques 160 000 spectateurs à Weissensee si serrés les uns contre les autres, en plus d'un revenu de l'Ouest, il incarne l'aura de ceux qui restent droits. Seulement la reprise du refrain ne marche pas si bien que ça parce que la barrière de la langue est quand même vraiment élevée. Ses textes ne sont pas si importants; ce que veulent la plupart des gens ici présents, c'est l'ambiance de fête.
Si la centaine de milliers de spectateurs se mettent à danser, à cause du mouvement, l'espace en re vanche se rétrécit, des centaines de gens se font bousculer. La Croix-Rouge, qui a établi des camps tout autour du site, reste encore maître de la situation.
A chaque concert en plein air à l'Ouest, le mot « Woodstock » est partout comme une auréole sur les enceintes. Mais cette grand-messe au vélodrome de Weissensee doit craindre l'inévitable comparaison avec ce festival de 3 jours en août 1969 qui a fait date. Cet événement confus est sorti tout de l'esprit de renouveau d'une génération; comme les hippies se sont eux-mêmes célébrés ainsi que leurs stars. Les 400 000 pacifistes sont alors devenus le symbole pour une Amérique plus pacifique; on parlait « d'un esprit Woodstock ». On ne parlera sans doute jamais de la « génération Weissensee ». Trop de monde est tout simplement venu voir ce que l'Ouest a à offrir; Springsteen est en fin de compte la première superstar occidentale qui ait jamais posé le pied en RDA avant d'avoir atteint l'âge de la pré-retraite.
Le rock n'est plus honnis; il est même célébré en public depuis quelque temps; on fait de nécessité vertu. Honny2 est déjà connu comme Lindenberg3, « tief in seinem Herzen doch ein Rocker » (Au plus profond de son coeur c'est bien un rocker), et c'est ainsi que la FDJ se met à la tête du mouvement. Aussi Springsteen n'est-il « que » le point d'orgue du 5ème « FDJ-Rocksommers ». Une arrière-pensée de l'offensive bleue du rock peut en outre être l'espoir, celui de rameuter les kids de la porte de Brandebourg, si quelque chose fait suffisamment de bruit au-delà du Reichstag. Alors que Michael Jackson et Pink Floyd ont récemment célébré respectivement leur Moonwalk et leur harmonie sonore, les Rainbirds ont fait un concert au Weissensee, James Brown y a exulté, Bryan Adams s'y est produit. Déjà avant que Honny ait offert à l'occasion son rock venu de l'ouest, juste en-dessous d'un autre Bob Dylan. Mais néanmoins une vraie superstar, que les gens d'ici comme de là-bas adorent, qu'ils n'avaient encore vu que de l'autre côté du mur. Jusqu'à ce que le Boss ne vienne à eux.
Notes de la traduction:
1FDJ= la Jeunesse Libre Allemande (« Freie Deutsche Jugend ») était le mouvement de jeunesse officiel des 14-25 ans de la RDA ayant pour but de diffuser le marxisme-léninisme au sein de la jeunesse et de lui donner une éducation socialiste. Sa couleur symbolique est le bleu que l'on retrouve sur ses uniformes, drapeaux et décorations.
2 Honny (« Hony » ou « Honey ») était le surnom d'Erich Honecker, dirigeant de la RDA de 1976 à 1989.
3Udo Lindenberg est un chanteur et compositeur allemand, célèbre pour ses textes politiquement très engagés et avoir germanisé des classiques du rock de Little Richard, des Beatles et des Rolling Stones. Au début des années 80, la RDA lui a refusé le droit de faire un concert à l'Est.Merci pour la traduction à Laure, Petrarchs girlfriend!
Citation de Marc le 11 novembre 2019, 11 h 40 minDonc si je comprends bien on est passé de 160.000 spectateurs (dixit les commentaires de 1988) à 300.000 (dixit les reportages de 2019) !!
L'inflation sans doute ;o))
Donc si je comprends bien on est passé de 160.000 spectateurs (dixit les commentaires de 1988) à 300.000 (dixit les reportages de 2019) !!
L'inflation sans doute ;o))
Citation de Fabrice le 11 novembre 2019, 16 h 15 minDénombrer la foule dans les concerts, c'est une gageure entre secret industriel et ego...
Il y a beaucoup, beaucoup de monde à ce concert... mais le chiffre d'époque est sans doute le plus proche de la réalité.
L'ironie de l'histoire (sans mauvais jeu de mot), c'est que c'est à l'occasion d'une tournée sur un album et des thèmes très personnels (encore plus avec la révélation de sa relation avec Patti S. par les tabloïds) que ce concert se déroule.
Une ruse de l'histoire.
Dénombrer la foule dans les concerts, c'est une gageure entre secret industriel et ego...
Il y a beaucoup, beaucoup de monde à ce concert... mais le chiffre d'époque est sans doute le plus proche de la réalité.
L'ironie de l'histoire (sans mauvais jeu de mot), c'est que c'est à l'occasion d'une tournée sur un album et des thèmes très personnels (encore plus avec la révélation de sa relation avec Patti S. par les tabloïds) que ce concert se déroule.
Une ruse de l'histoire.
Citation de Metalxiii le 11 novembre 2019, 19 h 40 minQuand j'ai regardé le DVD du concert et les nombreux plans du public (on doit voir autant le public que le groupe), j'ai pensé que le réalisateur de la télé est-allemande était à la solde de la Stasi et que celle-ci en avait profité pour repérer les mauvais citoyens.
La Stasi aurait adoré la reconnaissance faciale et les enceintes google ou amazon.
Quand j'ai regardé le DVD du concert et les nombreux plans du public (on doit voir autant le public que le groupe), j'ai pensé que le réalisateur de la télé est-allemande était à la solde de la Stasi et que celle-ci en avait profité pour repérer les mauvais citoyens.
La Stasi aurait adoré la reconnaissance faciale et les enceintes google ou amazon.
