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Deliver me from nowhere: l'enregistrement de Nebraska le film
L'extrait proposé (version live de Born To Run) me laisse dubitatif. C'est une gageure que de reconstituer une prestation "live". C'est d'ailleurs le problème des biopics : il est très difficile pour un acteur/une actrice d'être aussi passionnant qu'un artiste. Ici, c'est appliqué (l'effort de reconstitution est réel) mais un peu froid (on voit bien que la foule est digitale). Ca manque de passion, de vérité, de fièvre.
Autant revoir le BTR de No Nukes ou de Tempe si l'on veut (essayer de) retrouver le frisson ressenti ces soirs-là.
Mais, c'est vraiment "casse gueule" comme scène. Je me demande si un choix plus "documentaire" (quelques silouhettes, quelques visages pris à la volée) n'aurait pas été moins risqué.
Ceci dit, ce n'est pas la dessus que j'attends le film mais sur sa capacité à communiquer les dilemmnes artistiques et humain du Springsteen de 81/82.
Bref, ça reste à voir.
C'est une question de budget avant tout. Ce film de Scott Cooper est un film à budget moyen (évalué à 50M$ dont 1/3 en "tax credit" par l'état du New Jersey). Ce qui limite les possibilités pour les scènes de masse.
Oliver Stone pour The Doors avait eu trois jours de tournage et 3.000 figurants au Grand Olympic Auditorium à Los Angeles en 1990, pour cette scène. Le résultat est époustouflant (au ciné à l'époque on en prenait plein la vue et les oreilles. Et c'est la voix de Val Kilmer que l'on entend).