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Deliver me from nowhere: l'enregistrement de Nebraska le film
Citation de Bernard le 7 novembre 2025, 12 h 35 minEt finalement est-ce si mauvais pour un film qui n'a fait l'objet d'aucune promo "grand public"?
Quand j'ai vu les premières bandes annonces, les premières critiques, je n'aurai pas été étonné qu'il soit sous la barre symbolique des 100.000 entrées.
Beaucoup de films français, parfois avec une très grosse promo dans la presse ou les plateaux télé, ne passent pas cette barre. Donc ça n'est pas vraiment un échec.
Les chiffres en Amérique du Nord sont eux une grosse surprise. Et bel et bien un gros flop.
Je l'ai aperçu dans quelques articles américains récents. Le pays est dans un tel état de fracturation politique, on peut dire du jamais vu, que les réactions sont épidermiques, et donc les déclarations de Springsteen sur Trump en Europe, largement relayées par les médias US, et plus récemment lors de divers festivals de cinéma ou galas auxquels il était invité, ont certainement plus qu'irrité le parti MAGA, le parti républicain a été phagocyté par l'idéologie casquette rouge.
Il est certain qu'il doit y avoir un rejet du Boss parmi ses fans MAGA. Mais dans quelle proportion et est-ce que ça peut aller jusqu'à un boycott du film ? (les commentaires sous les vidéos YT ou FB sont parfois violents).
On doit avoir une réponse à Hollywood : comparer le nombre de spectateurs par copie entre les états de New-York, Californie, Massachussets, Oregon, etc.... et les autres comme le Texas, la Floride et tous ceux de l'Amérique profonde. Nebraska y compris.
Je ne sais si l'explication MAGA est si fonctionnelle. C'est la même chose au Canada où le film ne rencontre guère plus de succès. Les films pour adultes ont énormément de mal à exister dans un contexte de crise du cinéma en Amérique du Nord. La programmation est généralement d'une nullité affligeante dans les multiplexes et sans aucune diversité. Rien à voir avec la France. C'est d'une grande tristesse pour les cinéphiles.
Mais je me demande si ce ne sont pas les attentes de Disney qui sont un problème. Comme le dit Hal (Lucky town) dans le blog None But The Brave, le film est "un independant high end movie", de l'art et essai "+".
La très grosse combinaison de salles a placé le film dans le sillage des blockbusters avec lequel il ne peut pas rivaliser. C'est demandé à Nebraska de vendre autant que The River. Visiblement, Disney n'avait pas confiance dans le film et a donc décidé de le bombarder dans un maximum de salles en Amérique du Nord. Stratégie qui n'a pas fonctionné.
Citation de Fabrice le 7 novembre 2025, 13 h 41 minMais je me demande si ce ne sont pas les attentes de Disney qui sont un problème. Comme le dit Hal (Lucky town) dans le blog None But The Brave, le film est "un independant high end movie", de l'art et essai "+".
Il y a quelques semaines seulement, nous étions dans l'attente de connaître les salles dans lesquelles le film allait être projeté. Nous ne savions alors pas du tout si ça allait être dans le circuit des multiplexes ou des salles art et essai.
Les programmes des salles art et essai sont en lignes plusieurs semaines avant, et donc il était devenu évident que c'était dans le circuit Pathé, CGR, UGC, Kinépolis, etc...
En province quelques salles art et essai ont eu la primeur mais elles étaient rares. Car c'est bien dans ce créneau que Deliver Me avait sa place. Il n'y a qu'à voir le nombre peu élevé de projections en VO dans le circuit multiplexes.
Le numéro de novembre des Cahiers du Cinéma est sorti. Trop tard pour évoquer Deliver Me From Nowhere.
Dans le numéro d'octobre, c'était trop tôt, la diffusion presse ayant vraiment été tardive.
Dans ce numéro d'octobre, il y avait de la place pour 'Smashing Machine' un film sur la MMA avec Dwayne Johnson (Les Cahiers n'ont pas des oeillères). Juste pour signaler que si vous regardez le dernier box-office, ce film avec un budget équivalent à Deliver Me et avec un acteur bankable a fait beaucoup moins bien que Springsteen en semaine 1...et n'en fera pas plus dans la semaine actuelle.
Rien dans le numéro de Positif non plus. Ceci dit, Disney a du avoir le sentiment que le film n'aurait pas vraiment l'assentiment de la critique cinéphile et s'en est donc passé de même que du bouche à oreille postif que le film aurait pu obtenir par des AVP dans les cinés de province.
Smashing Machine a fait un four complet aux USA (et fait moins bien que Deliver en France et ailleurs). Mais c'est encore un film qui signale les difficultés du cinéma pour "adultes" aux USA.
"Le numéro de novembre des Cahiers du Cinéma est sorti. Trop tard pour évoquer Deliver Me From Nowhere."
Ça vaut mieux pour le film. L'attachée de presse doit être bien soulagée. Concernant Smashing Machine, la personne qui a décidé d'affubler Dwayne Johnson de cette magnifique moumoute a probablement été licenciée dès la première projection.