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Ce soir au Madison Square Garden
Dispo sur Nugs.
PS : pour info, Nugs propose un abonnement streaming à 12.99$ qui permet d'accéder à tous les concerts de 2023 (et aux Live Archive). Par contre, je me demande si ce n'est pas limité à l'Amérique du Nord.
Fichiers téléversés :- Vous devez vous connecter pour avoir accès aux fichiers mis en ligne (uploadés).
De retour de NYC, petit partage de mon expérience Madison Square Garden.
On s'est retrouvé avec Brewster une paire d'heure avant le concert. Après le passage au merchandising, on décide d'aller boire une bière en terrasse car le soleil brille. Ben non c'est mal connaître les US. Pas d'alcool dehors, dommage Bryant Park nous tendait les bras, on finira dans un pub sympa. Calés à parler de nos passions communes, Bruce et la musique. Et surtout de la charge émotionnelle grandissante à l'approche de l'heure H. Des années que nous en rêvons, des mois que nous attendons, maintenant notre nirvana est suspendu à un fil, celui de la charge du téléphone qui contient le précieux sésame.
Il est enfin temps de partir au Madison Square Garden. la foule commence à se masser tranquillement on est encore bien en avance. Au moins nous aurons la certitude de rentrer et de ne pas louper le début, il commence tôt Papy. Première rencontre dans la queue, un francophone, belge, Ronny, qui nous voit nous prendre en photo devant le panneau lumineux annonçant le concert sold out et nous demande de le prendre également. les photos sont faites nous sommes aux anges.
Ça y est il est 18h30 nous pouvons rentrer nous sommes dans les premiers. L'émotion est forte. ON EST DANS LA PLACE! Impressionnant cette montée en haut du Madison, cinq Escalators interminables. Quand on rentre dans la salle bonne surprise on est finalement pas si mal placé que ça. On voit bien la totalité de la scène en plongée. C'est un peu étroit mais on va pas chipoter. Ah aussi on a 2 françaises d'Orléans à côté de nous.
Ce qui est étonnant c'est qu'il n'y a pas de d'impression d'attente. On discute peu, on se fond dans l'ambiance, pas de tension, pas de stress, pas d'impatience.
Et tout à coup à 19h40 les lumières s'éteignent et là les frissons arrivent plein pot.
Difficile de trouver des mots pour décrire un concert tant attendu, difficile de mettre des mots sur autant de sentiments différents, difficile tout simplement d'exprimer l'émotion qui submerge. Je me sens hors de la réalité, à un concert du boss oui, mais dans un autre univers.
Quand il arrive qu'il dit "New York Cityyyy! " que tu réponds yeah, oui tu es New York, tu es New York, quelles vibrations. On est ailleurs, dans une autre dimension sensorielle et émotionnelle.
Le concert était magnifique, la salle une arène très belle, très grande, un peu vintage mais mythique.
On a profité à fond, du show, de la vue sur le public, des sourires, des chants, des allers venues, des bruuuuce tellement us et évidemment de la setlist puissante, avec tant de chansons de ma vie.
Et ce Rising dans la ville de NYC, ce Wrecking ball avec le new Jersey présent et surtout ... "we Got something special for you New York City" Jungleland.
À la fin on est comblé, le seul truc qu'on arrive à dire c'est "ils sont en forme". Tu parles oui ils le sont mais il y a tellement d'autres sentiments qu'on ne sait exprimer, que je n'arrive encore pas vraiment à exprimer.
Fin de soirée, endormissement plus que difficile et attente du second concert à Brooklyn.
Pour finir un lien vers un article qui me parle et qui je pense vous rendra tous impatients de voir ce spectacle, car oui Springsteen cette année fait un concert, qu'il joue et rejoue chaque soir avec une force et une conviction qui nous embarquent, soyez en certains.
Bruce Springsteen’s 2023 Return to Madison Square Garden: Best Moments – Billboard
Merci beaucoup pour ce compte rendu...
Merci ! Ça donne franchement envie d’y être !!
Merci 🙏
Merci beaucoup pour le partage de tes impressions. Je suis en train d'écouter le live archive. Frissons !!
Merci pour vos impressions. Vous me faites rêver.
❤️👍❤️👍👍👍👍👍
All you got to do is get on board
Je suis à JFK sur le retour. C’est cette phrase que j’ai notée durant le concert, du 1er avril 2023, une phrase signature de Springsteen, qui m’a marquée comme un résumé.
En venant sur New York fin mars, une période inhabituelle pour des vacances, un peu fatigué du travail à abattre avant de partir, un process aéroportuaire à venir, moi qui n’apprécie que modérément l’avion en général, je me suis demandé par moment pourquoi tout ça, un voyage coûteux, une préparation en février mars à lire des livres de voyages, inspecter une carte, regarder des youtubeurs t’expliquer comment visiter New York, les pièges à éviter, je me suis même inscrit sur le forum du guide du routard, on y décrit sa semaine idéale, son PLANNING, pour me faire déchirer parce j’ai écrit « samedi 1er avril sieste avant le Madison Square Garden », plutôt que visite intensive de je ne sais quel rooftop à la mode, quel idiot, m’adresser à des inconnus qui te jugent parce que tu veux flâner et surtout faire une sieste avant un concert de Springsteen.
Être là à New York, « searching for a connection », retrouver de vieux fantômes quand à 20 ans je me suis confronté aux USA alors étudiant, 2 mois caissier à Auchan pour financer un voyage de 40 jours et 39 nuits, vivre mon promised land, qui débutait et se terminait par New York au terme d’un budget serré qui m’avait contraint à finir dans un hôtel de Time Square, hôtel de backpackers et de clodos aux chambres sans fenêtre, et certaines nuits dans le train entre New York et Washington ou Boston aller et retour, pour économiser une nuit d’hôtel, seul, avec une carte d’abonnement train, prêtée (et falsifiée) par une rencontre allemande de voyage … Time Square était mon épicentre, il le sera par l’hôtel choisi ici en 2023, 33 ans plus tard.
J’ai vieilli avec Springsteen, les tournées se sont enchaînées, j’ai dû en rater quelques unes, je me suis promis en buvant une bière avec Ulysse 44, de faire le décompte des concerts perso de Springsteen, comme tous les fans, les vrais, ils savent, moi pas vraiment. Je ne suis pas allé voir The River tour, pourquoi cette infidélité ? Mes arguments de l’époque s’étiolent avec le temps qui passe, « Le temps a passé sur ton visage et dans nos cœurs » chantait…le regretté Thomas Kuhn autre hero de jeunesse.
Mes enfants sont grands…et seront à Paris Nanterre arena le 13 mai, là j’ai 20 ans de nouveau, et je poursuis ce ressenti dans le 767 Air France qui me ramène sur terre, écoutant April come she will de Simon Gardfunkel, ma setlist New York dans les oreilles en écrivant ce témoignage.
J’ai des dizaines de bootlegs, accumulation sur plusieurs décennies, VHS, CDs puis DVD désormais blue rays on arrête pas le progrès.
On se demande toujours pourquoi on est devenu fan de quelqu’un, je le suis de beaucoup, je citerais Paul Weller, Richard Hawley, Dave Matthews, Mark Hollis, Sinatra, Presley, Billy Joël, Paolo Nutini, Tom Jones, U2, Josh Rouse, Macca… je veux dire capable de prendre un train ou un avion pour les voir…pour ceux encore vivants, mais surnage de cette foule Springsteen et le E Street band.
En musique il y a toujours le bizeness qui domine, tenir une certaine distance, on le sent en marchant dans New York où tout semble provisoire, je n’ai pas retrouvé sur place, le Filemore East, ou le CBGB.
Rester ambitieux et honnête, année après année, Springsteen, un américain, a réussi à mes yeux à cocher ce parcours d’honnêteté, d’exemplarité, écrire une histoire, une relation particulière avec sa fan base, très bien décrite dans le film “Springsteen and I” qui reste un film que j’aime à revoir.
Échanger avec Ulysse 44 sur nos rêves a été un chapitre de plus de ce projet cinématographique, juste pour nous. Obtenir les sésames pour le Madison Square Garden a été voilà 8 mois le début d’un rendez vous avec notre histoire respective, personnelle avec lui, Springsteen.
Ce samedi 1er avril restera donc ce moment, ce jour particulier, ce rendez vous, entre lui et ce garçon de 20 balais qui marchait seul sur le pont de Brooklyn, 30 ans avant, ou après un mauvais sommeil a 7h du matin à la gare de Boston, et aussi cet homme que je suis devenu, try to walk like a man, accompagné de sa moitié, fan du boss avant moi, quel chanceux je suis.
RDV donc vers 15:00 au Madison Square Garden, pour cette prévente de memorabilia de la tournée, plutôt bienvenue d’autant plus qu’une affiche est éditée pour ce jour là (peut être bien pour chaque soirée guettez la car elle est très belle et très chère 😊) . Il est 16:00 on file vers Bryant Park mais rien à boire google map pub irlandais et nous voilà avec une IPA pression à nous raconter nos joies et nos blessures, on est bien, le temps de rejoindre de nouveau, le rond en béton en travaux ce qui ne l’aide pas à le rendre plus beau, le Madison Square garden n’a jamais convaincu les New yorkais par son architecture, la Poste centrale en face nous sert d’estrade pour mieux guetter l’affichage sur les écrans en façade d’un concert Sold out ce soir. On croise Ronny Gilles (Facebook conseillé) il est seul en vadrouille dans la citée depuis 7 jours, 140 km à pied plus tard, il vit son rêve aussi, (il fut impliqué avec ce forum ou un autre plus ancien), lundi il sera aussi à Brooklyn au Barclay’s center avec Ulysse … moi pas. Entrée fébrile, ces billets électroniques de ticketmaster m’inquiètent depuis 8 mois, pas d’impression possible. C’est passé. On s’installe, la salle s’ouvre à nous et redevient humaine, aux pentes douces, elle est presque vivante, des souvenirs du DVD « Springsteen in New York » et cette version de The River, été 2000, Clemons encore là, Ulysse moi et ma moitié nous sommes à la messe, assis à côté les uns des autres, comme des gamins. Ma compagne sympathise avec ses voisines venues du New Jersey. Les Americains ont été absolument adorables tout le long de notre séjour je tiens à l’écrire.
Puis la messe débute sous les bruuuuce qui appartiennent au mythe, début tôt, 19:40. Et les New York City - New York City - New York City retentissent, hurlés par Bruce….le reste je me tais car vous le vivrez j’en suis certain, dans les prochaines semaines. Juste pour vous dire que j’ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois, je suis un sensible, j’ai la gorge serrée en écrivant là à l’instant…c’est vous dire. Vous dire aussi que le public était debout since the first song, que les voisines hurlaient au debut de tous les titres mais particulièrement à l’évocation de Candy’s room, ou Wrecking ball, elles ont pleuré à la fin sur “I’ll see you in my dream” à l’évocation d’êtres chers disparus. Il y avait toutes ces émotions, tout ça durant 3 h, tout ça durant un concert de Bruce Springsteen and The E street band.
Nous sommes rentrés sous la pluie en passant par Time Square tard ce samedi soir.
Lundi j’ai acheté un billet sur seatgeek pour Brooklyn, le Barclay’s center, poursuivre ce rêve, rejoindre Ulysse et Ronnie, ou ce gamin de 20 ans…Une carte American Express nous a ouvert les portes d’un bar VIP et 2 Brooklyn lager entre potes, mazette on était bien je peux vous le dire, j’ai rejoint ma place, Ulysse la sienne, Ronnie était lui en fosse or, j’étais seul cette fois, pas si seul, sensation d’être entouré de gens comme moi, 3 rangées devant moi un fan avec un peu de surpoids, un peu dégarni, un peu comme moi, Higelin disait “avant on était jeune et beau maintenant on est beau”, ce fan m’a transporté, connecté, transcendé, il était à fond, pointant du poing et doigt levé ponctuant chaque lyric de Springsteen avec une énergie communicative. Merci à lui.
Beaucoup de débat, sur la setlist figée, mais dans le métro sur le quai, après le concert, en discutant avec un fan de LA, lui attendait son métro direction Coney Island, on se félicitait de cette unité, cette constance, cette signature, ce récit. Springsteen nous parle, il a 73 ans, j’espère bien pour ma part que cette setlist sera la même le 13 mai ou en juillet à Londres, j’y serais également (et voir aussi Billy Joël le vendredi soir).
J’ai enfilé les stations de métro vers midtown, il était tard, j’écoutais “I just can’t sleep” de Bernard Herrmann (BO de Taxi driver)….
All you got to do is get on board…meet good compagnons now, for this part of the ride. Faith will be rewarded. Bells of freedom rigging. People get ready. You don’t need no ticket. All you got to do is get on board.
Chanceux que vous êtes. Vous avez des billets pour voir The legendary E STREET BAND.
Beau témoignage, merci !
Ça donne le moral