Citation de Sebastien C. le 17 janvier 2020, 8 h 46 min

Bonjour à tous,

 

C’était encore un plaisir de retrouver tout le monde sur notre petite convention annuelle des excités de la 6 cordes. Encore une fois, tout le monde fait de son mieux et cherche à faire une vraie proposition, honnête, sincère et généreuse. C’est quand même vachement bien ! Un petit mot rapide pour tout le monde, même si l’essentiel a déjà été dit – et avec un brio inégalé – par JamesWest.

 

Brewster envoie du bois. Je n’avais pas le souvenir d’une voix aussi posée et directe, avec quelques petites fragilités assumées (puisque gardées au mix, j’aime bien ça). J’adore l’annonce du pont, je te vois devant ton ordi parler au groupe qui est dans ta tête, et cela résume bien ce que nous faisons tous ici : on s’amuse mais on ne fait pas semblant.

Yvvan nous amène à la frontière. Calexico. Guitares nostalgiques et expressives, un peu Aranjuez. Voix en forme de souvenirs, qui reviennent à la surface. Une belle histoire, bien racontée, dans un beau cadre.

Anne et Jo : c’est simple et droit, d’une grande efficacité et d’une grande douceur. C’est pas ça qu’on appelle « amour » ?

Climbin’ le bien nommé s’attaque à une montagne et l’étale strate par strate sur le comptoir d’un club enfumé. Je vois les verres glisser d’un bout à l’autre du zinc. Vous avez vus ces 3 types avec de longues barbes assis dans le coin, là-bas ? Jo déconstruit et réassemble : tout est changé mais on n’est jamais perdu, champion !

Je suis toujours saisi par l’univers incroyable de Wango et sa façon de vivre les chansons qu’il propose. Tellement de sincérité là-dedans.

BBJ, guide de grande classe dans la cité en ruine ! A chaque coin de rue un truc à entendre. Ta voix, camarade, a pris un léger voile de poussière dans la déflagration sociale qui a dévasté le quartier. Tout cela est d’une justesse et d’une sobriété épatantes. Est-ce qu’au final la pluie qui vient fera du bien ?

James, comment tu arrives à garder ce ton sans que cela te gratouille au fond de la gorge au bout d’un moment ? C’est travaillé à la rape ou quoi ? Tu mets du tabasco sur tes cordes vocales ? Arrangement efficace, et belle élévation finale.

Transpi, je suis sur le cul. Fallait oser ! Passer de majeur en mineur cela ne fonctionne pas toujours, mais là ! Evidemment, les vieux comme moi sont très sensibles au côté bilan de l’affaire. Mais un beau bilan : on est vieux mais on se démerde pas mal, come on with your wrecking ball, tiens !

Micky, c’est une belle invitation, franche du collier, faite les mains ouvertes. Si avec ça t’emballes pas, c’est à n’y rien comprendre !

 

Quant à moi, je voulais au départ reprendre « Restless nights ». J’avais un peu bossé le truc, puis laissé reposer, pour finalement, la veille des prises, avoir tout oublié… Cela ne revenait pas. Je suis alors parti sur « Gipsy Bicker », que j’avais entendu la veille au soir, à l’apéro. Je voyais le truc en électrique seule, très sombre, minimaliste… Mais en me levant le matin du stud, je me suis dit « Pourquoi pas en rumba, après tout ? ». Pour m’obliger à le faire, je n’ai pris qu’une classique et en route. Je n’en avais pas joué depuis longtemps, et j’ai eu du plaisir à le faire.

J’avais peu de temps, à peine une journée, alors je n’ai pas fait dans le détail : à fond ! J’ai rentré une première guitare, qui me convenait à peu près, puis 5 autres, pour l’effet de masse (je confesse une sympathie coupable pour les Gipsy kings et les caravanes bondées…). Mais quand j’ai eu rentré tout cela, je me suis rendu compte que cela n’était pas dans une bonne tonalité pour ma voix. Tant pis, plus le temps. J’ai chanté comme j’ai pu et cela ne m’a pas plu, d’où le traitement (disto, réverb) qui envoie le chant en arrière au mégaphone. Restaient les parties chorus, 3-4 prises, j’ai choisi ce qui était le plus en place. Un peu de palmas, quelques chœurs et un « olé ! » caché à droite (mon moment préféré du morceau…). J’avais demandé du cajon à un pote : son ordi ne cessait de planter, on a laissé tomber.

A vrai dire, c’est un peu un morceau en guise de carte de vœux, même si la chanson est triste. Que 2020 soit à chacun une rumba : festive et puissante !

 

La bise

Seb