LOHAD

La communauté francophone des fans de Bruce Springsteen

LOHAD

Forums

Navigation du forum
Vous devez vous identifier pour créer des messages et des sujets.

Retour de la presse des concerts parisiens 2023

Page 1 of 2Suivant

Bonjour à tous,

je ne sais pas si il y a un topic dessus donc je me lance:

France Info

Libération

Le Parisien

Les Echos

BFMTV

Sud-Ouest

BTR60 and brewster have reacted to this post.
BTR60brewster

Une bonne suggestion, reste, si qqu'un peut avoir les articles via pdf ou autres, car là je n'ai que le début.

Merci pour cette compilation 👍

Moi non plus

Le Monde : https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/05/14/bruce-springsteen-et-son-e-street-band-celebrent-l-amitie-et-la-generosite-musicienne-a-la-paris-la-defense-arena_6173312_3246.html

https://www.facebook.com/French-River-81-100462135018927/?modal=admin_todo_tour
Citation de Fabrice le 15 mai 2023, 8 h 28 min

Le Monde : https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/05/14/bruce-springsteen-et-son-e-street-band-celebrent-l-amitie-et-la-generosite-musicienne-a-la-paris-la-defense-arena_6173312_3246.html

Merci mais il faut être abonné pour lire l'article en complet.

Citation de gwenrub le 14 mai 2023, 19 h 21 min

Une bonne suggestion, reste, si qqu'un peut avoir les articles via pdf ou autres, car là je n'ai que le début.

L'article du Parisien

 

Et ceci est mon 666ème message !

Fichiers téléversés :
  • Vous devez vous connecter pour avoir accès aux fichiers mis en ligne (uploadés).
cucusman, BTR60 and Clint have reacted to this post.
cucusmanBTR60Clint

https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/05/14/bruce-springsteen-et-son-e-street-band-celebrent-l-amitie-et-la-generosite-musicienne-a-la-paris-la-defense-arena_6173312_3246.html

Lors de sa précédente tournée européenne, saison printemps-été 2016, Bruce Springsteen et son E Street Band avaient joué à l’Accor Arena, à Paris, les 11 et 13 juillet. Le premier soir, le système de son, de lumières de scène et de projections sur des écrans était tombé en panne. Durant une dizaine de minutes, près de 20 000 personnes du public avaient chanté, avec l’aide du batteur Max Weinberg pour tenir le tempo, et Springsteen et sa troupe avaient pris le temps d’un bain de foule dans la fosse, avant que le concert reprenne. Grand souvenir pour les présents.

C’est dans un lieu à la capacité d’accueil deux fois plus importante, Paris-La Défense Arena, à Nanterre, ce samedi 13 mai – cette fois sans problème technique –, et lundi 15 mai, que le guitariste, chanteur et auteur-compositeur américain et sa formation d’une vingtaine de membres (avec section de vents, quatre choristes…) font étape durant leur tournée internationale. Elle a commencé le 1er février aux Etats-Unis, passe par l’Europe du 28 avril au 25 juillet, avant un retour outre-Atlantique du début d’août à la mi-décembre.

Concerts complets depuis des semaines

Un constat, à l’issue de ce premier des deux concerts (complets depuis des semaines) en France : Springsteen a calé un choix de chansons quasi identique à celui qui a prévalu chaque soir aux Etats-Unis ou encore lors des premières dates européennes à Barcelone et Dublin. Cela se vérifie sur le site Internet officiel Brucespringsteen.net, où, dans un court délai de deux ou trois jours après le tomber de rideau, chaque concert intégral du Springsteen and E Street Band 2023 Tour est mis en ligne et peut être acquis contre paiement (de 14,99 à 39,99 dollars [13,70 à 36,55 euros], selon la qualité des fichiers numériques).

Sur des forums, des fans se sont dit un peu dépités que Springsteen ne change pas davantage son répertoire, glissant seulement de temps à autre une ou deux différences dans le déroulé des concerts. Et de rappeler que, lors de tournées précédentes, les surprises et les changements étaient bien plus nombreux, Springsteen répondant aussi régulièrement aux demandes de fans dans le public, qui inscrivent sur des cartons brandis des titres, dont certaines chansons perdues sur des faces B de 45-tours.

L’authenticité d’une première fois

Ce qu’ils ont perdu en spontanéité, Springsteen et le E Street Band le remplacent par une efficacité indéniable, jouant de soir en soir les mêmes thèmes, plaçant à peu de chose près les mêmes solos – en particulier le saxophoniste Jake Clemons, qui a remplacé Clarence Clemons, mort en 2011, présent dans le groupe de Springsteen dès 1972, tout comme le bassiste Garry Tallent. Cela pourrait être interprété de façon mécanique, mais pour Springsteen, les instrumentistes et les choristes, la plongée rock ne peut être factice. Elle est jouée avec une réelle joie à se dépasser, avec l’authenticité d’une première fois.

Cette feuille de route fixe raconte aussi une manière pour Springsteen de faire comme un bilan. Il y a l’importance de l’amitié, annoncée dès l’ouverture par No Surrender, évocation des premiers temps de Springsteen adolescent écoutant des chansons avec notamment, sans le nommer, son copain le guitariste Steven Van Zandt dit « Little Steven », qui rejoindra le E Street Band en 1975, et qui traite aussi de l’importance de ne pas renoncer à ses rêves, ses espoirs de jeunesse. L’amitié, encore, traitée dans Backstreets ou Bobby Jean, qui est en creux dans Ghosts, extraite de l’album Letter to You, en 2020, dont Springsteen avait dit qu’elle traitait en partie « de la beauté et la joie d’être dans un groupe ».

La conscience du temps qui passe

Il y a des nostalgies, de sa vie d’adolescent encore, des ambiances des quartiers où il a grandi, écrites quand il était encore un jeune adulte et qui prennent une dimension plus grave, chantées par un septuagénaire toujours en voix puissante (The E Street Shuffle, Glory Days, Tenth Avenue Freeze-Out, accompagnée d’images de Clarence Clemons et du claviériste Danny Federici, lui aussi des premiers temps du E Street Band, mort en 2008). Et puis le rappel de l’attention constante de Springsteen au monde ouvrier, qui va s’étourdir dans la fête en fin de semaine (Out in the Streets), est brisé par le chômage (Johnny 99), fait face à l’avidité de la finance (Wrecking Ball). Le rappel aussi des traumatismes de la guerre du Vietnam (Born in the U.S.A.), du 11-Septembre (Mary’s Place, The Rising, hommage à dimension mystique aux pompiers morts en allant porter secours).

A cela s’ajoute la conscience du temps qui passe, des absents, de la vie qui va trouver une issue, et que reflètent Letter to You, Last Man Standing, jouée à la guitare acoustique, dédiée à George Theiss, mort en 2018, qui avait recruté Springsteen en 1965 pour se joindre à son groupe The Castiles, et à la fin de la soirée, I’ll See You in My Dreams, interprétée par le seul Springsteen, à nouveau en acoustique. Toutes trois avec une traduction en français des paroles projetée sur des écrans, qui auront montré en gros plan durant deux heures cinquante la générosité musicienne de Springsteen et du E Street Band envers le public.

Vax, BTR60 and 2 other users have reacted to this post.
VaxBTR60Yvan72thierry69
https://www.facebook.com/French-River-81-100462135018927/?modal=admin_todo_tour

Sur BFM ce matin

Le chanteur américain Bruce Springsteen était en concert à la Défense Arena à Paris ce week-end (bfmtv.com)

https://www.benzinemag.net/2023/05/16/live-report-bruce-springsteen-the-e-street-band-a-la-paris-la-defense-arena-et-le-lundi/

[Live Report] Bruce Springsteen & the E Street Band à la Paris La Défense Arena : … et le lundi !

Second concert parisien du Boss, sensiblement similaire au premier, qui est l’occasion de réfléchir sur l’évolution du Boss et la manière dont son vieillissement fait écho au nôtre…

2023 05 15 Bruce Springsteen Paris La Défense Arena

« Le Boss est toujours le boss ! » : voilà le commentaire que l’on entend, que l’on lit le plus souvent, après les deux concerts parisiens que Bruce Springsteen vient de donner à l’Arena Paris La Défense. Et ça, c’est indiscutable, du point de vue énergie : 28 chansons enchaînées pied au plancher ce lundi, sans un instant de repos, ni pour le groupe, ni pour le public. Et aussi en termes de générosité : il suffit de voir le plaisir, non, le bonheur profond qui se lit sur les visages des spectateurs capturés par les caméras pour n’avoir aucun doute sur la force de l’échange qui a lieu au cours des presque trois heures de set que le Boss nous offre…

Mais la réalité, aussi objective que subjective, c’est que « le Boss » de 2023 n’a plus grand-chose à voir avec « le Boss » des décennies précédentes, et que cette évolution – loin d’être négligeable – a un sens profond. Et cette évolution, qui est finalement autant la nôtre que celle de Springsteen, il convient de la regarder en face, et d’en tirer les leçons.

2023 05 15 Bruce Springsteen Paris La Défense Arena

Springsteen a vieilli, bien entendu : il est loin aujourd’hui d’arpenter la scène avec l’énergie physique dont il témoignait il y a encore quelques années. Il a 73 ans, il n’est pas Mick Jagger, et heureusement ! D’un autre côté, il est bien conservé, l’animal : lorsqu’il ouvre sa chemise en plaisantant, pendant le rappel, les pectoraux sont encore bien là, et il suffit de comparer son apparence à celle de Nils Lofgren (de deux ans son cadet, mais qui ressemble à un vieillard en comparaison) pour voir la différence…

2023 05 15 Bruce Springsteen Paris La Défense ArenaMais nous aussi, nous avons vieilli, et pour la plupart d’entre nous, moins bien que lui. Faisant la queue depuis midi pour être convenablement placés dans la fosse, trempés par les averses, irrités par le chaos mal orchestré de l’organisation déficiente de l’Arena, nous sommes déjà à ramasser à la petite cuillère lorsque les portes s’ouvrent à 17 h : il nous faudra bien deux heures de conversation passionnée avec les fans pressés avec nous contre la barrière pour refaire le plein en énergie et en enthousiasme. Les caméras filmant la foule durant le concert vont montrer un public vieillissant, un public heureusement parsemé de visages plus jeunes, beaucoup parce que les parents ont élevé leurs enfants avec les hymnes du Boss et que quelque chose s’est transmis.

Ce qui est bien, très bien même, c’est que Springsteen a changé radicalement son approche : plus question de « jouer à Jacques Martin » (comme le disait gentiment un grand fan à nos côtés) en faisant monter des petits nenfants sur scène ou en faisant agiter au public leurs cartons. On est là pour jouer du fuckin’ rock’n’roll, et les morceaux sont enchaînés sans une seconde de répit, comme si Springsteen s’inspirait désormais des Pixies : l’idée, alors que l’âge de la retraite selon Macron est dépassé depuis longtemps, est de montrer qu’on ne lâche rien. No Surrender, baby ! Si on regrettera que, du coup, l’ami Elliott Murphy ne soit plus convié, comme il était d’usage, à venir chanter sur Born to Run en rappel, pour le reste, on ne peut qu’apprécier l’abandon de ces rituels vaguement démagogiques : bon, il restera quand même le discours sous-titré en français sur les amis d’enfance disparus (on y reviendra…), et tout ce cirque à la fin où Bruce s’interroge avec les membres du E Street Band sur le fait de poursuivre ou non le concert, mais, globalement, tout a gagné en légèreté.

Là où le nouveau Springsteen est devenu passionnant, c’est que, comme tout homme vieillissant, il s’interroge désormais ouvertement sur ses origines, sur sa légitimité, sur son propre respect de ses engagements, et il pleure sur tout ce qu’il a laissé derrière lui. Sa musique, tout en continuant à frôler régulièrement une hystérie qui était son apanage aux « meilleures années » du groupe, semble désormais rongée par une mélancolie quasiment morbide. Et c’est très touchant. Au risque de fâcher les fans, les moments les plus beaux de ces presque trois heures de concert ont été les interprétations acoustiques de Last Man Standing (un titre qui définit parfaitement la position dans lequel se voir aujourd’hui Springsteen) et de I’ll See You in My Dreams, qu’il joue seul après avoir formellement remercié, un à un, chacun des musiciens du E Street Bandquittant la scène : deux chansons se coltinant frontalement avec la mort, et avec les regrets et les espoirs fragiles qui restent après.

2023 05 15 Bruce Springsteen Paris La Défense ArenaEt puis il y a cette heure passionnante au milieu du set, où Bruce se détend et célèbre les standards de la soul, ou de la musique noire en général : la pression est descendue, Bruce cède le devant de la scène à d’autres musiciens et vocalistes, et hommage est rendu à la place centrale de ces musiques au sein de la culture américaine. Certains dans la salle trépignent de l’impatience de retrouver leurs chansons favorites du boss, mais il suffit de se laisser aller pour vibrer à l’unisson avec le groupe – qui est meilleur à ce moment-là que jamais – pendant ces moments d’intense beauté.

Mais cette nostalgie d’une époque disparue – celle de notre jeunesse, évidemment, mais également celle de la jeunesse d’une Amérique qui semble a posteriori (même si c’est évidemment une illusion) plus belle, plus facile – n’est pas que l’apanage du Boss. Quand l’émotion nous serre la gorge et nous mouille les yeux en écoutant les versions interprétées ce soir de Prove It All Night, Darkness on the Edge of Town, Out in the Street, Because the Night ou Badlands (dans une version apocalyptique !), est-ce que nous pleurons à cause de la beauté de ces chansons, ou simplement sur nous-mêmes, sur notre jeunesse envolée, et sur nos morts à nous ? Nous ne pouvons même pas, comme Springsteen pendant Tenth Avenue Freeze-Out, projeter des images de nos chers disparus, ni serrer dans nos bras un fils comme il le fait avec Jake Clemons, le neveu du Big Man Clarence.

Nous ne pouvons qu’écouter la musique du Boss et laisser le bonheur – même triste – qu’elle fait naître en nous, effacer un temps nos remords et nos regrets. Oui, grâce à Bruce Springsteen, même à un Bruce Springsteen vieillissant et de plus en plus à la merci de cette dépression qui, on le sait, désormais, l’a hanté toute sa vie, nous pouvons, une soirée au moins danser dans l’obscurité.

Texte et photos : Eric Debarnot

CSOUN, cucusman and 3 other users have reacted to this post.
CSOUNcucusmanbrewsterYvan72thierry69

L'article de RS sur les 2 soirées :

https://www.rollingstone.fr/bruce-springsteen-a-la-paris-la-defense-arena/?fbclid=IwAR2OuFDS8t8OSi4JdEsGle2R_c6QbKGZGfONcU2OCVze90qAMSxUV1-sF8U

Page 1 of 2Suivant