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Springsteen dans la presse
Citation de Fabrice le 23 novembre 2019, 18 h 12 minLe meilleur de Springsteen, c'est quand il pratique l'introspection, non?
Je dirais que ça se discute. D’ailleurs je n’ai pas vu le film mais je ne rangerais pas Western Stars dans la catégorie des disques introspectifs. Je le vois plutôt dans la continuité de ses albums solo précédents, en particulier TGOTJ et Devil & Dust.
Le terme d’introspection est discutable. Disons que c'est le premier mouvement de l'écriture. Le second temps, c'est de mettre ses sentiments dans la peau d'un autre. Springsteen n'a pas fait d'auto stop depuis 1972 et je pense que cela fait un bail qu'il n'a pas fréquenté un motel et il n'a jamais embrassé la carrière de doublure. Celui qui travaille sur un chantier, c'est le personnage de Downbound Train ou de Tuscon Train, pas lui. C'est peut-être le même bonhomme avec trente ans dans les dents. Tout comme le fêtard de Darlington County pourrait être le cascadeur du Stuntman.
Je trouve que de ce point de vue les personnages de Western Stars ressemble plus à ceux de Nebraska et BIUSA qu'à ceux de Tom Joad. Dans Tom Joad, il y a une dimension documentaire (des articles de journaux comme source d’inspiration). C'est plus le disque d'un observateur. En ce qui concerne D.D., le disque n'a pas l'unité thématique de Tom Joad. Certains titres sont dans cette veine documentaire (Black Cowboys, The Hitter, Matamoros Bank) et d'autres plus "introspectif".
Quand je dis que la veine "introspective" donne du très bon chez Springsteen, je pense à Darkness, Nebraska ou Tunnel Of Love. Bien sûr, il y a Born To Run, formidable exception, son album le plus hollywoodien (le West Side Story du Rock n' Roll?), le New Jersey en 35mm.
Citation de Fabrice le 23 novembre 2019, 22 h 15 minLe terme d’introspection est discutable. Disons que c'est le premier mouvement de l'écriture. Le second temps, c'est de mettre ses sentiments dans la peau d'un autre.
Il est aussi possible de mettre d'autres sentiments que les siens dans les peaux d'autres personnages, j'aurai même tendance à dire que c'est là qu'est le véritable auteur, sa véritable créativité. Un artiste, ça doit être en mouvement, sinon c'est refaire et c'est appliquer une recettes de fabrique. Évidemment, ça se nourrit du vécu, mais une chanson, ça n'est pas forcément toujours une analyse de l'auteur sur lui même, comme un dessinateur ou un peintre qui fait un croquis dans une rue ou face à un paysage.
Dans le nouvel Uncut (n° 272):
La chronique sur le Live :
La version studio est septième au classement des albums de l'année :
Citation de yvvan le 24 novembre 2019, 11 h 11 minCitation de Fabrice le 23 novembre 2019, 22 h 15 minLe terme d’introspection est discutable. Disons que c'est le premier mouvement de l'écriture. Le second temps, c'est de mettre ses sentiments dans la peau d'un autre.
Il est aussi possible de mettre d'autres sentiments que les siens dans les peaux d'autres personnages, j'aurai même tendance à dire que c'est là qu'est le véritable auteur, sa véritable créativité. Un artiste, ça doit être en mouvement, sinon c'est refaire et c'est appliquer une recettes de fabrique. Évidemment, ça se nourrit du vécu, mais une chanson, ça n'est pas forcément toujours une analyse de l'auteur sur lui même, comme un dessinateur ou un peintre qui fait un croquis dans une rue ou face à un paysage.
Je parlais de l'écriture de Springsteen pour Western Stars. Il y a bien sur d'autres façons de créer (quoique je doute que l'on puisse parler de "véritable" créativité). Par contre, je trouve que c'est vraiment trop simple de dire qu'un "artiste doit être en mouvement" : il y a d'autres esthétiques que celle-ci. La recherche de la perfection passe pour certains par la répétition du même modèle et pour André Gide, c'est la contrainte qui est créative et la liberté qui tue : "l'art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté".
je pense que tu simplifies mon propos, je n'ai pas le temps de développer, là maintenant...
Sans doute, je simplifie ce que tu écris. Mais, c'est un peu la limite des échanges sur un forum. D'autant plus que si on se risque au débat sur l'esthétique, on arrive après quelques dizaines de milliers pages très bien écrites par ailleurs!
Il n'en reste pas moins que je ne comprend pas bien pas ta demande, eu égard à ce qu'est Western Stars. Après l'autobio et le spectacle de Broadway, c'est un album qui était une forme de "rupture" (toutes proportions gardées), un "nouveau vieux" Springsteen que je trouve assez pertinent. Je n'ai pas lu l'article du Figaro d'où part cet échange mais je ne suis pas convaincu par l'interprétation de la promo et d'une partie de la presse (je ne dis pas que c'est ton point de vue) qui agrège WS au livre et à SOB pour en faire une trilogie. Je trouve même que les exercices étaient très différents : l'autobio ou Broadway ramenaient l'oeuvre à Springsteen l'homme alors que WS fait le chemin inverse (grâce aux vents de l'ouest!).
Mais oui je suis d’accord. Cette histoire de trilogie est ridicule. Western Stars est un projet plus ancien et indépendant. Pas un projet rétrospectif ni introspectif . Les 3 projets rétrospectifs, c’était le coffret et la tournée the river 2016, le bouquin et Broadway.
Citation de Fabrice le 23 novembre 2019, 18 h 16 minCitation de Marc le 23 novembre 2019, 18 h 08 minDans le Parisien (et c'est un Marseillais qui file le lien, mais où va Le Monde ;o))
A priori, aussi un reportage sur BFM TV et un entretien radio sur RTL lundi matin. Tout ça a été mis en boîte à Londres début octobre..
Rien dans Le Monde... ni dans La Provence. 🙂
Pour RTL c'est ce matin à 9 heures
Le lien pour l'entretien diffusé par RTL : https://www.rtl.fr/culture/cine-series/bruce-springsteen-ses-confidences-sur-rtl-avant-la-sortie-du-film-western-stars-7799549178