Interview de Thierry Jourdain, auteur du livre : Little Steven – The disciple of soul

En exclusivité mondiale (oui, oui mondiale !!!), Thierry Jourdain, l’auteur de la bio de Steve van Zandt, a accepté de répondre à quelques questions de LOHAD pour nous expliquer le pourquoi du comment de ce nouveau livre.

Combien de temps pour écrire ce livre ? 

Je dois avouer avoir profité du confinement cette année pour l’avoir écrit entièrement. C’est la première fois que j’écris aussi vite un livre : En trois mois, donc. Mais cela faisait des années que ce projet sur Steve Van Zandt mûrissait dans ma tête.

Une idée de combien d’heures de recherche ? Sur quel type de source tu t’es basé ? Pour ne pas écrire des choses fausses. 

A partir du moment où je commence à écrire, je perds la notion du temps et des investigations. J’aime Springsteen et Stevie depuis mes onze, douze ans, soit à peu près donc depuis presque trente ans, j’ai eu le temps pour me documenter sur eux et d’approfondir des recherches poussée avant même la moindre idée d’écrire sur eux. J’ai lu et relu toutes les interviews possibles et imaginables que j’ai pu trouver, papier ou internet et, tous les livres sur Springteen, français et américains et revu tous les documentaires dans lesquels Steve Van Zandt apparaît. Grace à internet, j’ai également trouvé des scans de coupures de presse ou de photos d’archives qui remonte à l’adolescence et aux premier groupes de Steve Van Zandt et Bruce Springsteen.

As tu écris ce livre d’une seule traite, ou bien par moment tu mettais ce projet de côté faute de réponses, de sources ou bêtement parce que tu avais besoin de faire une pause ? 

J’avais commencé à prendre des notes il y a un ou deux ans avec l’envie éventuelle de faire ce livre mais je ne m’y mettais jamais vraiment. Et puis, j’ai échangé via internet avec Laurent Chalumeau, romancier et journaliste accessoirement grand fan du boss qui avait écrit la préface de mon livre sur Springsteen en 2017, et il m’a vivement encouragé à faire ce livre. J’ai pu également échanger quelques mots avec Antoine Decaunes qui se demandait également comment encore personne n’avait jamais consacré un véritable livre à Steve Van Zandt. Voilà qui est fait, il le mérite vraiment. En général, j’écris toujours deux ou trois livres en même temps, certains prennent trois, quatre, cinq ans pour être achevés, d’autres sont plus rapides. L’écriture de ce livre sur Steve Van Zandt a été ma pause pendant une des phases d’écritures d’un énorme ouvrage sur R.E.M. et d’un autre que je finissais sur Philippe Katerine à l’époque.

As tu contacté Steven ? Si oui, comment as tu procédé et comment cela c’est passé ? 

J’ai essayé de l’interviewer quand il était venu pour un concert en France il y a deux ans mais ça n’a pas abouti, j’ai tenté de le contacter via les réseaux sociaux sur internet mais également en vain. Ça arrive. 

Comment est structuré le livre ? Chronologiquement ? Ou bien par thèmes ? Ou autre ? 

Le livre est structuré par thèmes et à l’intérieur de ces thèmes chronologiquement. Je parle dans un premier temps de la jeunesse de Steve Van Zandt et du contexte social dans lequel il a grandit puis des premiers groupes qu’il a formé et sa rencontre, rapide et décisive, avec Bruce Springsteen. Parallèlement aux disques avec le Boss, je parle de tous ces projets annexes (Soutside Johnny, Gary US Bond…) puis son départ du E Street Band pour sa carrière solo. Je développe ensuite son retour avec Springsteen au milieu des 90’s et sa carrière d’acteur (les Sopranos et Lilyhammer), à laquelle je consacre un chapitre entier). Je parle également de son investissement dans la société américaine et de tous les projets caritatifs qu’il a initié, également son podcast musical hebdomadaire et son propre label. Tout est passé en revue, y compris en annexe toute sa discographie, solo et avec les différents artistes avec lesquels il a collaboré.

Comment convaincre la maison d’édition de le publier ? 

Les éditions Camion Blanc m’ont fait totalement confiance, c’est le quatrième livre de moi qu’ils publient. C’est une très belle relation, respectueuse et bienveillante. Camion Blanc avait publié mon premier livre en 2017, « Bruce Springsteen 1977 – 1980 : From the Darkness to the River » et me soutient dans tous les projets que je propose, parfois les plus confidentiels.

A part ce livre et celui sur Springsteen, qu’as tu écris d’autres ? Et quels types de livres ? 

Je n’ai écrit, pour l’instant, que des biographies, même si je n’aime pas ce terme je vais l’employer, de musiciens : Chokebore, Slowdive également chez Camion Blanc et Elliott Smith, Miossec, Philippe Katerine chez Le mot et le reste. J’espère pouvoir publier un jour un roman que je travaille depuis longtemps et un recueil de poésie qui est terminé depuis déjà quelques temps. 

Joues tu toi même de la musique ? Si oui quel instrument ? 

Je joue très humblement de la guitare mais par respect pour toutes celles et tous ceux qui savent réellement en faire, je m’abstiens d’infliger cela au monde.

Question typiquement fan du Boss : combien de concerts ? Album(s) préféré(s) ? Chanson(s) préférée(s) ? 

Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas été voir le Bosse en concert avant 2007 ! Je me suis rattrapé depuis, je l’ai vu huit fois (2007, 2008, 2009, deux fois en 2012, 2013 et deux fois en 2016). Mes deux albums préférés sont Darkness on the Edge of Town et The River. J’ai réécouté l’autre jour intégralement The Rising et je dois avouer qu’il est magnifique et fait également parti de mes préférés, tout comme Wrecking Ball, d’ailleurs. Ce sont pour moi, quatre albums parfaits, du début à la fin, sur le fond et la forme. Si je n’aime pas le son 80’s de Born in the USA, c’est également un grand album, Nebraska forcement fait parti des albums importants et j’avoue que Western Stars m’a également beaucoup plu. En ce qui concerne mes chansons préférées : Land of Hope and Dream, Racing in the streets, Darkness on the edge of town, The Ties that bind, Drive all night, My hometown, Into the fire, you’re missing, The promise et Heart of Stone.

Et à part le Boss , il y a quoi dans ta playlist ?

A part Springsteen, j’écoute trop de choses pour tout lister. Ça change beaucoup selon les périodes. On va dire que les fondamentaux sont R.E.M., David Bowie, Radiohead, Vic Chesnutt, Neil Young et Elliott Smith, pour ne citer qu’eux. Ensuite j’aime beaucoup tout ce qui est Post Rock et Post Punk / Hardcore, ma discothèque est très variée : Nine Inch Nails, Chokebore, Hot Water Music, Mogwai, Get Up Kids, Spanih Love Song, Jonah Matranga, IDLES, Joy Division, Pearl Jam, Samiam, Nick Cave, Godspeed You ! Black Emperor, Life, The Thermals, Joseph Arthur… Stop ! j’arrête !

Little Steven – The disciple of soul est paru aux Éditions du Camion Blanc.

On en parle sur le forum.