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Documentaire Arte "Le chanteur qui murmurait"

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Ce documentaire inédit sera diffusé le 31 juillet sur Arte mais déjà disponible sur Arte.tv.

Chaudement recommandé!

 

https://www.arte.tv/fr/videos/117194-000-A/bruce-springsteen-le-chanteur-qui-murmurait-a-l-oreille-de-l-amerique/

Corben, phil and 5 other users have reacted to this post.
Corbenphilnancy girlBTR60Bernardtofenkoriverapho
https://www.facebook.com/French-River-81-100462135018927/?modal=admin_todo_tour

l’article de Télérama:
H
eureusement que le documentaire vaut mieux que son titre : Bruce Springsteen ne murmure pas. De sa voix abrasive, il clame haut et fort les tourments de la classe ouvrière, des laissés-pour-compte et des minorités persécutées. C’est l’Amérique d’où il vient et dont il n’a pas lâché la main. Né en 1949 dans une famille pieuse du New Jersey, il vit la révélation en une apparition : Elvis Presley à l’Ed Sullivan’s Show en 1956, incarnant « une nouvelle façon de penser sur le sexe, les races, l’identité, la vie. Une nouvelle façon d’être américain ». Bob Dylan sera son autre grande influence.

Quelques interviews forment la trame du film de Thomas Boujut qui rembobine l’histoire avec moult archives, une narration bien troussée et plusieurs temps forts. Août 1975 : entre deux prises de Taxi Driver, Scorsese et De Niro assistent à un concert lors duquel Springsteen interpelle le public qui l’acclame : « Are you talking to me ? Are you talking to me ? »Poignante rencontre, aussi, avec Ron Kovic, vétéran du Vietnam cloué dans un fauteuil roulant, auteur du livre Né un 4 juillet, inspiration de Born in the U.S.A. en 1984. Reagan voulut détourner cette protest song en hymne patriotique ; Springsteen dissiperait le malentendu, jusqu’à soutenir les Démocrates. « Je suis le Président mais il est le Boss », dit Barack Obama. Le Boss est au rock ce que Steinbeck fut à la littérature et le Nouvel Hollywood au cinéma, insiste le documentaire. Dont on regrette qu’il s’arrête avant l’Amérique de Trump, à l’oreille de laquelle Springsteen continue de s’adresser.

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nancy girlriverapho

Regardé cet après-midi: quel plaisir !

Doc bien fait, mais The River est passé à la trappe.... c'est vrai qu'en 53 mn difficile de tout raconter, mais quand même beaucoup de temps (trop) sur Born in the USA.

Ce n'est que mon avis.

Citation de Yvan72 le 31 juillet 2024, 8 h 33 min

mais quand même beaucoup de temps (trop) sur Born in the USA.

Bruce fait souvent pareil en concert, pourquoi eux s'en priveraient ?? ;o)

https://www.nouvelobs.com/teleobs/20240731.OBS91877/il-ne-croit-pas-en-dieu-mais-il-croit-en-lui-en-fait-c-est-lui-le-precheur.html

Une interview du réalisateur dans le nouvelobs, réservée aux abonnés.... si quelqu'un a accès au texte complet.... merci beaucoup par avance 😊

Très intéressant avec un axe de réflexion très clair sur les influences musicales, cinematographiques et sociales et les points de vue de Springsteen et comment il les traduit dans sa musique.

Cela montre la profondeur de son travail, nous on le sait mais sûrement quelques découvertes pour ceux qui le connaissent peu.

 

nancy girl a réagi à ce message.
nancy girl
Citation de Yvan72 le 1 août 2024, 8 h 09 min

https://www.nouvelobs.com/teleobs/20240731.OBS91877/il-ne-croit-pas-en-dieu-mais-il-croit-en-lui-en-fait-c-est-lui-le-precheur.html

« Il ne croit pas en Dieu, mais il croit en lui. En fait, c'est lui le prêcheur »

Le Nouvel Obs

Réalisé par Thomas Boujut, « Bruce Springsteen, le chanteur qui murmurait à l'oreille de l'Amérique » évoque la trajectoire humaniste d'un artiste dont la carrière résonne avec l'histoire de son pays. Ce soir à 22h50 sur Arte.

Avez-vous songé à rencontrer Bruce Springsteen ou avez-vous opté d'emblée pour un film tout archives ?

Thomas Boujut. Il n'a jamais été question de faire des entretiens avec lui, c'est un choix complètement assumé. Nous avons fait beaucoup de recherches et avons eu accès à une centaine d'heures d'archives des télévisions américaine, allemande ou anglaise. Cela n'a pas été facile parce que tout est très verrouillé autour de Springsteen, comme pour n'importe quel artiste de cette stature.

J'ai choisi cette approche peu avant l'épidémie de Covid : je préparais un film sur Neil Young pour lequel j'avais prévu d'insérer un entretien avec le chanteur qui aurait servi de fil rouge. Et puis, le confinement nous empêchant de voyager, nous avons décidé de ne garder que les archives. Même s'il prive le réalisateur d'une rencontre, cet exercice permet d'extraire un fil conducteur à toutes les images disponibles montrant le personnage à 20, 50 ou 70 ans et de tracer son destin à travers sa propre expression.

Si je l'avais questionné sur sa carrière, j'aurais risqué de diriger ses réponses dans telle ou telle direction. Dans le cas présent, c'est sur moi que repose l'effort d'essayer de trouver une constante dans sa vie.

En quoi Springsteen représente-t-il l'Amérique ?

J'ai voulu parler de son rapport à l'Amérique en tant que nation mais aussi d'un point de vue culturel. Springsteen est né en 1949, un peu trop tard pour participer à la grande révolution musicale américaine. Il fait office de petit frère pour la génération des Bob Dylan et Jimi Hendrix, il a dû prendre le train en marche, faire ses preuves, devenir lui-même une icône américaine.

Lorsque j'étais journaliste pour l'émission musicale « Alcaline », sur France 2, j'ai été frappé par le nombre de musiciens anglo-saxons et français, rockeurs, hardrockeurs ou rappeurs, qui me parlaient de son influence sur leur style. Springsteen est lui aussi pétri d'influences musicales auxquelles se greffe une veine sociale très personnelle.

Malgré son succès phénoménal, il sait d'où il vient.

Du milieu ouvrier du New Jersey, avec des racines italiennes et irlandaises, comme nombre d'Américains...

Il n'est pas le seul artiste issu de ce milieu mais, une fois riches, ceux-ci ont souvent tendance à l'oublier... C'est humain. Chez Springsteen, on a l'impression qu'il y a presque de la culpabilité dans cette réussite. Il reconnaît d'ailleurs qu'elle est liée à sa culture catholique.

Ce n'est pas un cul-bénit, mais il est imprégné de références bibliques. Lorsque la question de la croyance en Dieu lui est posée, il a des réponses variées. Il me semble en tout cas habité par un certain mysticisme.

Ses concerts sont d'ailleurs des sortes de grands-messes. Il ne croit pas en Dieu, mais il croit en lui. En fait, c'est lui le prêcheur.

Avez-vous déjà assisté à l'un de ses concerts ?

J'ai bien dû le voir 40 ou 50 fois ! Quand j'étais plus jeune et qu'il passait à Paris tous les quatre ans, je ne manquais jamais un concert. Maintenant que je suis plus vieux et que j'ai plus de moyens, je peux me déplacer pour assister à ses tournées à Marseille ou à Madrid.

Avez-vous eu l'occasion de le rencontrer en privé ?

Je l'ai croisé un jour dans une rue à New York : je lui ai dit bonjour et je suis parti  [rires]. C'est compliqué de faire un film sur quelqu'un qu'on admire et dont on suit la carrière depuis toujours. On ne peut évidemment pas parler de tout dans un film de 52 minutes et je sais d'avance qu'on va me reprocher de ne pas avoir cité certains de ses très bons albums, par exemple.

Le format est frustrant parce qu'il implique des contraintes et des choix. Il faut essayer de raconter une histoire sans trahir son sujet ni soi-même.

Si vous aviez eu dix minutes de plus, de quoi auriez-vous souhaité parler ?

Les dernières images du film remontent à quelques années, on n'est pas dans une actualité brûlante. J'aurais donc certainement essayé d'évoquer un peu plus le présent. Et puis, comme l'idée de départ était de tisser un lien entre son univers musical et le cinéma, j'aurais développé d'autres exemples qui le lient à cet art. Comme le caméo qu'il a fait, en 2000, dans « High Fidelity » de Stephen Frears où il joue son propre rôle, ou les musiques qu'il a composées pour des films de Sean Penn...

On est frappé par sa ressemblance avec Robert De Niro. L'acteur aurait improvisé la réplique de « Taxi Driver » devenue culte (« You talkin' to me ?  ») après avoir assisté, la veille, à un concert de Springsteen en compagnie de Scorsese...

Quand on lui pose la question, Springsteen dit que ce n'est pas vrai, peut-être par modestie. La version de De Niro n'est pas très claire. Seul Scorsese a affirmé dans une conférence donnée à New York que son acteur avait bien piqué à Springsteen cette phrase qui n'était pas dans le scénario. Comme disait John Ford dans « l'Homme qui tua Liberty Valance » :  « Quand la légende est plus belle que la réalité, on imprime la légende » . Quant  à la ressemblance, elle est encore plus évidente avec Al Pacino, notamment dans les années 1980 avec le film « Revolution » de Hugh Hudson sur la guerre d'indépendance.

Je ne sais pas si Bruce Springsteen aurait été un bon acteur... Certains disent qu'il n'aurait su jouer que son propre rôle. Quoi qu'il en soit, le cinéma l'a souvent inspiré.

Il y a eu une vraie convergence entre son univers et celui des cinéastes du Nouvel Hollywood, à peu près de la même génération. Des interrogations communes sur la société, la guerre, le rêve américain, la liberté, la politique, etc. Il y a eu symbiose, mais ils ont cheminé en parallèle.

D'où vient son implication pour de nombreuses causes humanitaires ?

Il s'est sorti de son milieu modeste et est devenu une star. Il pense que tout le monde n'a pas cette chance et qu'il a une forme de dette. Il est millionnaire, n'a pas volé sa fortune et sait qu'il la doit à son travail, bien sûr, mais aussi à son public. Ses concerts durent souvent plus de trois heures : il a conscience que certains de ses fans ont économisé pendant des mois pour aller le voir, parfois en payant un billet d'avion, qu'ils attendent ce jour comme un événement exceptionnel, et il se doit donc d'être à la hauteur.

C'est l'homme des bonnes causes - Vietnam, pacifisme, sida, défense des homosexuels, antiracisme, etc. Et c'est pour cette raison qu'on est allé le chercher pour commémorer les 20 ans du 11 septembre 2001 - il y a chanté « I'll See You in My Dreams ». Son engagement politique, plus tardif, date des années 2000. En 2004, il a participé avec Neil Young, R.E.M. et quelques autres à une tournée de chanteurs contre le président George W. Bush, en faveur du démocrate John Kerry. Ensuite, il a soutenu Barack Obama.

Comment son public, qui ne partage pas forcément ses opinions, accueille-t-il cet engagement ?

C'est un citoyen démocrate mais un chanteur américain. Il respecte les électeurs de Trump, après ceux de Reagan et de Bush, qui assistent à ses concerts. Mais depuis son engagement pour John Kerry en 2004, il s'est mis à dos une partie de ses fans qui lui disent, en substance : « On vient écouter du rock, pas recevoir une leçon. » C'est la limite de l'engagement politique des artistes...

Mercredi 31 juillet à 22h50 sur Arte. Doumentaire de Thoams Boujut (2024), 53 min. (Disponible en replay jusqu'au 30 août 2024 sur Arte.tv).

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paulshBTR60Yvan72

Merci beaucoup !

Comme souvent avec ce genre de documentaire, les fans n'apprennent pas grand chose.

C'est avant tout destiné au grand public qui en découvrira plus sur le chanteur et ses influences.

 

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