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Documentaire Arte "Le chanteur qui murmurait"
Citation de Fabrice le 8 août 2024, 14 h 38 minAux sujets des images d'archives (par exemple celles d'émissions TV) : elles ne viennent pas de Thrill Hill mais de "banques d'archives" privées payantes.
Concernant le documentaire, n'oubliez pas de prendre un compte la durée et la contrainte "public", même chez Arte. Impossible de tout traiter!
Ce que vous dites sur le Springsteen pop est intéressant mais n'a pas vraiment sa place dans ce documentaire. C'est un autre angle "Springsteen, l'Amérique dans toutes ses notes".
Aux sujets des images d'archives (par exemple celles d'émissions TV) : elles ne viennent pas de Thrill Hill mais de "banques d'archives" privées payantes.
Concernant le documentaire, n'oubliez pas de prendre un compte la durée et la contrainte "public", même chez Arte. Impossible de tout traiter!
Ce que vous dites sur le Springsteen pop est intéressant mais n'a pas vraiment sa place dans ce documentaire. C'est un autre angle "Springsteen, l'Amérique dans toutes ses notes".
Citation de skip le 9 août 2024, 21 h 30 minCitation de Kyle William le 8 août 2024, 13 h 14 minOn ne pourrait pas être de gauche et faire un tour sur un yacht avec les Obama ? J'aime beaucoup ce raisonnement selon quoi il faudrait forcément être "pauvre" pour être de gauche. Si c'était le cas, le monde serait continuellement gouverné par la gauche, étant donné que les pauvres y sont quand même beaucoup plus nombreux que les riches… Or bizarrement ce n'est pas du tout le cas… or bizarrement dans beaucoup de nos pays, les "pauvres" votent plutôt très très à droite…
Tu as raison quand tu soulignes la "relative distance" par rapport aux soubresauts politiques de son pays sur ses derniers disques, mais ce n'est pas une relative distance, c'est un abandon total des thématiques politiques dans ses chansons, et curieusement, ce sont ses meilleurs disques depuis longtemps. La vérité, c'est que Donald Trump ne mérite probablement même pas une chanson.
Tu as raison aussi quand tu dis qu'on ne parle pas assez du talent de Springsteen pour écrire des chansons pop, c'est un truc dont on ne parle jamais, alors que c'est une part très importante de son inspiration, et notamment un talent qui fait toute l'admiration de Steve depuis le début. Mais de façon générale, quand Springsteen se tourne vers son passé et évoque les artistes qui l'ont influencé, que ce soit dans la pop (je pense notamment à Orbison, Spector, Ben E.King, Carole King, Smokey Robinson…, autant de musiciens qu'il m'a permis de découvrir), ou biens dans la soul, à chaque fois ça n'intéresse jamais personne (cf : le désintérêt critique et commercial pour Only The Strong Survive, dans lequel il exhumait des pépites redevenues assez obscures) : le récitatif permanent consiste à dire que Springsteen a fait une synthèse entre Presley pour la musique et Dylan pour les textes, mais c'est très incomplet et ça occulte notamment l'énorme importance des musiques noires, de la pop, de la folk et de la country.
De façon générale, je pense qu'il ne faut pas attendre de recul critique de la part d'un réalisateur de documentaire qui est aussi un fan.
Je ne conteste pas la sincérité des convictions de Springsteen, je fais une critique du documentaire se bornant à illustrer, et même ressasser, une image convenue et réductrice de l'homme comme de l'artiste en escamotant tout ce qui peut aller à l'encontre de cette image; et ne parlant pas, ou si peu, de musique.
On peut être fan et avoir un recul critique. Nous en sommes les exemples vivants. Une juste distance, c'est en tout cas ce que j'attends d'un auteur de documentaires.La contrainte de la commande, de cette véritable usine à contenus audiovisuels qu'est devenue Arte, mise en avant par Fabrice est évidemment une explication. Partielle.
P.S: je pense par ailleurs que Rainmaker est une excellente chanson politique, pertinente et sans démagogie
Citation de Kyle William le 8 août 2024, 13 h 14 minOn ne pourrait pas être de gauche et faire un tour sur un yacht avec les Obama ? J'aime beaucoup ce raisonnement selon quoi il faudrait forcément être "pauvre" pour être de gauche. Si c'était le cas, le monde serait continuellement gouverné par la gauche, étant donné que les pauvres y sont quand même beaucoup plus nombreux que les riches… Or bizarrement ce n'est pas du tout le cas… or bizarrement dans beaucoup de nos pays, les "pauvres" votent plutôt très très à droite…
Tu as raison quand tu soulignes la "relative distance" par rapport aux soubresauts politiques de son pays sur ses derniers disques, mais ce n'est pas une relative distance, c'est un abandon total des thématiques politiques dans ses chansons, et curieusement, ce sont ses meilleurs disques depuis longtemps. La vérité, c'est que Donald Trump ne mérite probablement même pas une chanson.
Tu as raison aussi quand tu dis qu'on ne parle pas assez du talent de Springsteen pour écrire des chansons pop, c'est un truc dont on ne parle jamais, alors que c'est une part très importante de son inspiration, et notamment un talent qui fait toute l'admiration de Steve depuis le début. Mais de façon générale, quand Springsteen se tourne vers son passé et évoque les artistes qui l'ont influencé, que ce soit dans la pop (je pense notamment à Orbison, Spector, Ben E.King, Carole King, Smokey Robinson…, autant de musiciens qu'il m'a permis de découvrir), ou biens dans la soul, à chaque fois ça n'intéresse jamais personne (cf : le désintérêt critique et commercial pour Only The Strong Survive, dans lequel il exhumait des pépites redevenues assez obscures) : le récitatif permanent consiste à dire que Springsteen a fait une synthèse entre Presley pour la musique et Dylan pour les textes, mais c'est très incomplet et ça occulte notamment l'énorme importance des musiques noires, de la pop, de la folk et de la country.
De façon générale, je pense qu'il ne faut pas attendre de recul critique de la part d'un réalisateur de documentaire qui est aussi un fan.
Je ne conteste pas la sincérité des convictions de Springsteen, je fais une critique du documentaire se bornant à illustrer, et même ressasser, une image convenue et réductrice de l'homme comme de l'artiste en escamotant tout ce qui peut aller à l'encontre de cette image; et ne parlant pas, ou si peu, de musique.
On peut être fan et avoir un recul critique. Nous en sommes les exemples vivants. Une juste distance, c'est en tout cas ce que j'attends d'un auteur de documentaires.
La contrainte de la commande, de cette véritable usine à contenus audiovisuels qu'est devenue Arte, mise en avant par Fabrice est évidemment une explication. Partielle.
P.S: je pense par ailleurs que Rainmaker est une excellente chanson politique, pertinente et sans démagogie
Citation de Fabrice le 10 août 2024, 17 h 44 minLe documentaire propose une analyse critique (au sens propre) de l'oeuvre de Springsteen en l'insérant dans des univers musicaux, cinématographiques, historiques nord-américain - au moins pour la première partie de sa carrière.
Qu'il fasse ou non du yacht avec Spielberg ne nous dit pas grand chose de la signification de Born In The USA (la chanson). Sinon, on tombe dans le jugement moral ou politique, ce qui n'a pas grand chose à voir avec la critique.
Les deux ne sont pas connectés. Je trouve détestable le système de "dynamic pricing", ce qui ne m'a pas empêché de trouver que le concert que j'ai vu au printemps était très bon ni que cela change mon opinion sur les albums de Springsteen (je trouve toujours que Nebraska est un album excellent, que The River est inégal Tunnel Of Love sous-estimé).
Pour le coup, la vraie question qui se pose, c'est plutôt celle de sa relative ambiguité par rapport au "reaganisme". Il s'oppose à la fois à Reagan tout en jouant un peu la carte du drapeau US. Sans doute, pour cela qu'il est très mal à l'aise avec les images de la période et qu'il met un coup de barre avec War (le clip et la chanson, prise de position assez courageuse contre la politique US en Amérique Centrale).
Pour la période plus récente, il faudrait faire autre chose : la distance entre la "gauche" artistique et la majorité de la population est déjà bien couverte dans le très bon documentaire de J-B Thoret, We Blew It (avec My Hometown dans la B-O).
Le documentaire propose une analyse critique (au sens propre) de l'oeuvre de Springsteen en l'insérant dans des univers musicaux, cinématographiques, historiques nord-américain - au moins pour la première partie de sa carrière.
Qu'il fasse ou non du yacht avec Spielberg ne nous dit pas grand chose de la signification de Born In The USA (la chanson). Sinon, on tombe dans le jugement moral ou politique, ce qui n'a pas grand chose à voir avec la critique.
Les deux ne sont pas connectés. Je trouve détestable le système de "dynamic pricing", ce qui ne m'a pas empêché de trouver que le concert que j'ai vu au printemps était très bon ni que cela change mon opinion sur les albums de Springsteen (je trouve toujours que Nebraska est un album excellent, que The River est inégal Tunnel Of Love sous-estimé).
Pour le coup, la vraie question qui se pose, c'est plutôt celle de sa relative ambiguité par rapport au "reaganisme". Il s'oppose à la fois à Reagan tout en jouant un peu la carte du drapeau US. Sans doute, pour cela qu'il est très mal à l'aise avec les images de la période et qu'il met un coup de barre avec War (le clip et la chanson, prise de position assez courageuse contre la politique US en Amérique Centrale).
Pour la période plus récente, il faudrait faire autre chose : la distance entre la "gauche" artistique et la majorité de la population est déjà bien couverte dans le très bon documentaire de J-B Thoret, We Blew It (avec My Hometown dans la B-O).
Citation de brewster le 14 septembre 2024, 13 h 12 minBonjour, très bon docu sur Sringsteen sur Arte, anecdote savoureuse, sur le "you're talking to me", Scorcese dit que De Niro la piqué lors d'un concert du Boss entre 2 prises de taxi driver, ce n'était pas dans le scenario. Auriez vous la date lieu de ce bootleg déjà entendu, mais je n'arrive pas à mettre un nom sur ce concert ? Aout 1975 est une piste.
bien à vous
Brewster
Bonjour, très bon docu sur Sringsteen sur Arte, anecdote savoureuse, sur le "you're talking to me", Scorcese dit que De Niro la piqué lors d'un concert du Boss entre 2 prises de taxi driver, ce n'était pas dans le scenario. Auriez vous la date lieu de ce bootleg déjà entendu, mais je n'arrive pas à mettre un nom sur ce concert ? Aout 1975 est une piste.
bien à vous
Brewster
Citation de riverapho le 14 septembre 2024, 14 h 38 minBonjour,
Je ne sais plus où j'avais lu ça, me il me semble que c'était au Roxy de Los Angeles sur un des concerts d'octobre 75.
Les enregistrements (magnifiques, au demeurant, avec ce "Thunder Road" tout jeune au début) des 17 et 18 sont sur Youtube, mais je ne crois pas avoir entendu la fameuse phrase. Il y a une troisième date le 19, mais je n'ai pas trouvé d'enregistrement de mon côté.
https://youtu.be/K6vXVoXN5YQ?si=42U1LIZbs--9MnKj
https://www.youtube.com/watch?v=Lg01I4qSQf4
Bonjour,
Je ne sais plus où j'avais lu ça, me il me semble que c'était au Roxy de Los Angeles sur un des concerts d'octobre 75.
Les enregistrements (magnifiques, au demeurant, avec ce "Thunder Road" tout jeune au début) des 17 et 18 sont sur Youtube, mais je ne crois pas avoir entendu la fameuse phrase. Il y a une troisième date le 19, mais je n'ai pas trouvé d'enregistrement de mon côté.
Citation de riverapho le 14 septembre 2024, 14 h 53 minhttps://fr.wikipedia.org/wiki/You_talkin%27_to_me%3F
Finalement, j'avais tout bêtement vu cette info sur la page Wikipédia. Ce qui est curieux, quand même, c'est que le tournage a eu lieu à New York, ce n'est pas vraiment tout près ! 😉
A New York il y a en effet plusieurs jours au Bottom Line, le concert du 17 est sur Youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=4Y-7c4n2eaE
https://fr.wikipedia.org/wiki/You_talkin%27_to_me%3F
Finalement, j'avais tout bêtement vu cette info sur la page Wikipédia. Ce qui est curieux, quand même, c'est que le tournage a eu lieu à New York, ce n'est pas vraiment tout près ! 😉
A New York il y a en effet plusieurs jours au Bottom Line, le concert du 17 est sur Youtube :
Citation de brewster le 16 septembre 2024, 11 h 34 minGrand merci à tous, n’ai tous ces magnifiques bootlegs. Et je me souviens l’avoir entendu en me disant à l’époque tiens le boss avait aimé Taxi driver 😊
Grand merci à tous, n’ai tous ces magnifiques bootlegs. Et je me souviens l’avoir entendu en me disant à l’époque tiens le boss avait aimé Taxi driver 😊
Citation de Marc le 16 septembre 2024, 11 h 56 minJ’ai vu aussi 2 versions différentes, une parlant du Bottom Line à NYC et une du Roxy (à LA).
C’est quand même pas tout près.
A priori ce serait donc le Bottom Line 🤔
J’ai vu aussi 2 versions différentes, une parlant du Bottom Line à NYC et une du Roxy (à LA).
C’est quand même pas tout près.
A priori ce serait donc le Bottom Line 🤔
Citation de arizojp le 16 septembre 2024, 17 h 48 minIl y a un problème de chronologie pour que ce soit un des concerts au Bottom Line. Le tournage de Taxi Driver est achevé quand Springsteen se produit à New York en août 1975.
Springsteen et Scorsese avaient échangé sur ce sujet en 2019 :
https://variety.com/2019/music/news/bruce-springsteen-martin-scorsese-talk-netflix-1203206046/
Et les concerts au Roxy sont deux mois après NYC...
Il y a un problème de chronologie pour que ce soit un des concerts au Bottom Line. Le tournage de Taxi Driver est achevé quand Springsteen se produit à New York en août 1975.
Springsteen et Scorsese avaient échangé sur ce sujet en 2019 :
https://variety.com/2019/music/news/bruce-springsteen-martin-scorsese-talk-netflix-1203206046/
Et les concerts au Roxy sont deux mois après NYC...
