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Born in the USA: Forme, paradoxe et indirection rhétorique
Citation de Kyle William le 27 janvier 2022, 17 h 21 minD’un autre côté, la dimension patriotique de Springsteen et de Bitusa restent incontestables, quel que soit la lecture qu’on fasse des paroles des couplets. Springsteen était opposé à Reagan mais il n’en était pas moins d’un patriotisme affirmé, qui est toujours le sien aujourd’hui, et qui était de toute façon aux antipodes du positionnement universaliste de Libé et de la gauche française à l’époque. Rappelons que c’est Ségolène Royal qui a réintroduit le drapeau français dans ses meetings en 2007. Dans les années 80 en France, le chauvinisme était très mal vu, d’où qu’il vienne, et la domination culturelle américaine aussi.
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D’un autre côté, la dimension patriotique de Springsteen et de Bitusa restent incontestables, quel que soit la lecture qu’on fasse des paroles des couplets. Springsteen était opposé à Reagan mais il n’en était pas moins d’un patriotisme affirmé, qui est toujours le sien aujourd’hui, et qui était de toute façon aux antipodes du positionnement universaliste de Libé et de la gauche française à l’époque. Rappelons que c’est Ségolène Royal qui a réintroduit le drapeau français dans ses meetings en 2007. Dans les années 80 en France, le chauvinisme était très mal vu, d’où qu’il vienne, et la domination culturelle américaine aussi.
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Citation de Fabrice le 27 janvier 2022, 17 h 40 minCertes, mais tu verras que les papiers de Libé restent très superficielles.
Certes, mais tu verras que les papiers de Libé restent très superficielles.
Citation de cc rider le 27 janvier 2022, 18 h 00 minCitation de Kyle William le 27 janvier 2022, 16 h 21 minJe ne comprends pas très bien en quoi le fait de préférer Joy Division à FFF ou de ne pas être fan de Springsteen en 1985 faisait de Loupien ou Bayon de « tristes sires ».
En 85 encore, Libé se revendiquait d’une certaine contre-culture. Il y avait donc assez peu de chance que le journal dise du bien des rois du rock mainstream de l’époque, qu’ils soient Springsteen, Madonna ou Michael Jackson. Libé préférait sans doute à l’époque mettre en avant des gens moins connus, ou "plus chic" …, mais pas pour autant des losers. Les vrais losers, on en a connu, dont certains magnifiques, ils n’avaient pas le droit non plus à un papier dans Libé.
Demander à l’époque à Libé d’aimer des mégastars serait comme demander encore aujourd’hui aux Cahiers du Cinéma d’aimer les films Marvel, ou attendre des participants de ce forum qu’ils fassent allégeance à Ed Sheeran, Adèle ou The Weeknd… c’est pas gagné.
J’ai l’impression que l’époque de ces grandes guerres de chapelles culturelles existe moins aujourd’hui concernant la musique, car en effet la presse écrite (et notamment musicale) n’a plus du tout le même poids. Par contre ça existe encore dans d’autres milieux. Par exemple, dans la BD où je travaille, ça devient même assez irrespirable. On a vraiment deux mondes qui ne se parlent plus, se méprisent voire se détestent ouvertement. C’est très polarisé. C’est à l’image de la société et c'est bien triste.
Le truc ironique c’est qu’à cette époque où Libé et les Inrocks étaient pénibles avec leurs postures élitistes et snobinardes, ils se vendaient vraiment pas mal. Aujourd’hui que Libé est beaucoup plus mainstream, qu’il est capable de consacrer la couv et 8 pages à la mort de Johnny Hallyday, il se vend à peine à 20 000 exemplaires… Quant aux Inrocks, qui aiment désormais tout le monde, de Juliette Armanet aux Sleaford Mods, de Games Of Thrones à Paul Thomas Anderson… aux dernières nouvelles, ils sont entre 5 et 6000 exemplaires vendus.
Il y avait de l’ironie, de la dérision et du second degré voire un peu d’humour (ou tentative de) dans ce que j’ai écrit.
Aimant autant de losers (ce qui n’est pas péjoratif lorsqu’on parle de rock), que d’autres, je me suis permis un pas de côté pour mon intervention.
Citation de Kyle William le 27 janvier 2022, 16 h 21 minJe ne comprends pas très bien en quoi le fait de préférer Joy Division à FFF ou de ne pas être fan de Springsteen en 1985 faisait de Loupien ou Bayon de « tristes sires ».
En 85 encore, Libé se revendiquait d’une certaine contre-culture. Il y avait donc assez peu de chance que le journal dise du bien des rois du rock mainstream de l’époque, qu’ils soient Springsteen, Madonna ou Michael Jackson. Libé préférait sans doute à l’époque mettre en avant des gens moins connus, ou "plus chic" …, mais pas pour autant des losers. Les vrais losers, on en a connu, dont certains magnifiques, ils n’avaient pas le droit non plus à un papier dans Libé.
Demander à l’époque à Libé d’aimer des mégastars serait comme demander encore aujourd’hui aux Cahiers du Cinéma d’aimer les films Marvel, ou attendre des participants de ce forum qu’ils fassent allégeance à Ed Sheeran, Adèle ou The Weeknd… c’est pas gagné.
J’ai l’impression que l’époque de ces grandes guerres de chapelles culturelles existe moins aujourd’hui concernant la musique, car en effet la presse écrite (et notamment musicale) n’a plus du tout le même poids. Par contre ça existe encore dans d’autres milieux. Par exemple, dans la BD où je travaille, ça devient même assez irrespirable. On a vraiment deux mondes qui ne se parlent plus, se méprisent voire se détestent ouvertement. C’est très polarisé. C’est à l’image de la société et c'est bien triste.
Le truc ironique c’est qu’à cette époque où Libé et les Inrocks étaient pénibles avec leurs postures élitistes et snobinardes, ils se vendaient vraiment pas mal. Aujourd’hui que Libé est beaucoup plus mainstream, qu’il est capable de consacrer la couv et 8 pages à la mort de Johnny Hallyday, il se vend à peine à 20 000 exemplaires… Quant aux Inrocks, qui aiment désormais tout le monde, de Juliette Armanet aux Sleaford Mods, de Games Of Thrones à Paul Thomas Anderson… aux dernières nouvelles, ils sont entre 5 et 6000 exemplaires vendus.
Il y avait de l’ironie, de la dérision et du second degré voire un peu d’humour (ou tentative de) dans ce que j’ai écrit.
Aimant autant de losers (ce qui n’est pas péjoratif lorsqu’on parle de rock), que d’autres, je me suis permis un pas de côté pour mon intervention.
Citation de Fabrice le 27 janvier 2022, 23 h 45 minLe papier du 6 juin 1985 (avec accroche en Une).
Pas facile de scanner Libé et son format tabloïd... 🙂
Le papier du 6 juin 1985 (avec accroche en Une).
Pas facile de scanner Libé et son format tabloïd... 🙂
Fichiers téléversés :- Vous devez vous connecter pour avoir accès aux fichiers mis en ligne (uploadés).
Citation de Fabrice le 28 janvier 2022, 16 h 52 minParis-Bruce-t-il? Libé du 29 juin (en version Mode et Travaux).
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Citation de Fabrice le 28 janvier 2022, 16 h 53 minPart II :
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Citation de Fabrice le 28 janvier 2022, 16 h 54 minLa pub de la dernière chance.
La pub de la dernière chance.
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Citation de Major Tom le 28 janvier 2022, 19 h 16 minMerci !!
Il était drôle AGP... 🙂
Merci !!
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Citation de Major Tom le 28 janvier 2022, 19 h 56 minJe me suis amusé à recadrer et coller " Le Grand Patron mis en Pièces." 🙂
Je me suis amusé à recadrer et coller " Le Grand Patron mis en Pièces." 🙂
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Citation de Major Tom le 28 janvier 2022, 20 h 10 minPLAIES ET BOSS
PLAIES ET BOSS
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