LOHAD

La communauté francophone des fans de Bruce Springsteen

LOHAD

Forums

Navigation du forum
Vous devez vous identifier pour créer des messages et des sujets.

Deliver Me From Nowhere (le film) : vos avis

PrécédentPage 8 of 8
Citation de Fabrice le 2 novembre 2025, 2 h 42 min
Citation de arizojp le 1 novembre 2025, 19 h 50 min
Citation de tofenko le 1 novembre 2025, 17 h 50 min

À part moi, personne pour s’étonner du fait que la version électrique de Born in the USA enregistrée en studio est directement celle de 84?

Il faut croiser ça avec les déclarations de Bruce au cours de cette année 2025.

Le tournage a commencé il y a exactement un an (28 octobre 2024) et s'est achevé début janvier 2025.

On a bien compris que les déclarations de Bruce sur l'existence des bandes d'Electric Nebraska étaient à géométrie variable depuis la fin du mois de juin date à laquelle il avait fait le buzz en confirmant leur existence (sur les titres d'une partie de l'album seulement). Cette déclaration ressemblait, avec le recul, à l'allumage du premier étage d'une fusée qui sera l'annonce quelques semaines après de la sortie de Nebraska Extended.

Quand Bruce a-t'il réellement redécouvert ces bandes ? Si c'est ultérieur au tournage de la scène de l'enregistrement de l'Electric BITUSA, il est compréhensible que pas grand monde ne pouvait savoir à quoi ressemblait alors cette version électrique de 1982.

Visiblement Bruce ayant été extrêmement présent lors du tournage, il aurait donné des indications plus précises s'il avait réécouté ces bandes de 1982 à ce moment là.

Le réalisateur a fait avec la seule version électrique que l'on connaissait alors. Celle définitive.

La version album de BIUSA a été enregistrée en 1982, probablement dans la première semaine de mai. Il est probable que Springsteen ait tentée d'enregistrer de nouveau la chanson après la version "Electric Nebraska" et l'enregistrement "solo" studio (un essai de reproduire les démos telles qu'elles étaient mais en studio).

La légende qu'une fois le riff au synthé trouvé par Roy Bittan, la version définitive se soit très vite imposée.

La référence pour le film est le récit assez détaillé du livre Deliver Me From Nowhere.

Tu veux dire que le version électrique de BIUSA du film (et donc celle qui figure sur l'album BIUSA a été enregistrée avant celle qui figure sur l'Electric Nebraska ?

I'm riding down kingsley, figuring I'll get a drink...
Citation de Yann42 le 1 novembre 2025, 23 h 48 min
Citation de Kyle William le 1 novembre 2025, 2 h 18 min

 

Si vous n’êtes pas fan de Springsteen, c’est quand même très très  long un film de 2 h à propos d’un type qui a seulement besoin d’aller voir un psy… (et aller voir un psy, soit dit en passant, c’est un autre boulot que juste fondre en larmes devant un homme mûr assis)

Bon, on a donc là un type dont on ne nous dit d’ailleurs rien, si ce n’est qu’il est chanteur à petit succès, un peu connu dans sa banlieue, qui gagne un peu de blé et qui semble se balader dans la vie comme un enfant qui vient de naître, à croire qu’il ne lui est rien arrivé entre son enfance et ses trente ans (pour un biopic qu’on prétend être resté trop sous l’emprise de son sujet, ce n’est pourtant pas exactement ça qui ressort de la lecture de l’autobiographie du Boss, la séquence 1949-1973 étant même largement la plus copieuse, la plus passionnante et la mieux écrite)… 

Cela dit, rien ne s’est passé comme prévu. Je pensais apprécier le sujet du film, la naissance de Nebraska, et ne pas arriver à supporter l’idée que Springsteen soit incarné par un acteur aussi peu ressemblant, et c’est tout l’inverse qui s’est produit : le film m’a semblé quand même plus que faible, mais j’ai bien aimé le mec, son jeu forcément très actor-studio, et sa dégaine pendant tout le film. Bon, là aussi il y a de l’anachronisme : pour moi qui m’y intéresse, il est habillé tout du long comme le Bruce de 1978, donnant l’impression que Darkness et The River n’existent pas et que Springsteen enregistre Nebraska au sortir de la tournée Born To Run. Idem, la fin est fantaisiste et invente une tournée 8 mois après la sortie de Nebraska qui ne s’est jamais produite, puisque Bruce n’est remonté sur scène qu’en 1984, après la sortie de BITUSA. Il y avait autrefois un pirate en vinyle qui circulait et s’appelait CANADA 1982; peut-être que dans une autre dimension, Springsteen a effectivement tourné au Canada en 82 ?!

Peu importe, quand Jeremy Allen White marche les mains dans les poches de son blouson, quand il rôde la nuit seul en voiture, quand il tourne des yeux pour regarder sur les côtés, c’est bien une certaine incarnation de Springsteen qu’on voit, même si elle est très incomplète, très focalisée sur un seul contexte. 

A la fin, le film est un produit bien étrange, on ne voit pas trop ce que les non-fans peuvent trouver d’intéressant dans l’histoire, et quant aux vrais fans, ils doivent faire le deuil de tellement d’aspects absents du film (pour commencer, l’entièreté de son personnage, son charisme qui en fait un meneur de troupe et un chauffeur de salle de première, le rire nerveux de Springsteen, déjà, pourtant omniprésent dans sa façon de parler, dans sa timidité, et même jusqu’à son sourire, élément incontournable de son charme, même déprimé (car figurez-vous, amis garçons, les yeux de chien battu ne suffiront jamais pour faire des conquêtes et briser des coeurs), autre absence, et quelle absence : le E-Street Band !!!! Et en particulier Steve et Clarence dont le traitement dans le film est proprement scandaleux, une véritable faute professionnelle, et pour finir, la présence physique sur scène particulièrement mal rendue dans les séquences au Stone Pony où Bruce ressemble seulement à un supplétif et à un amateur, bref, que d’erreurs et d’absences à l’arrivée…

Passons rapidement sur les autres défauts qui sont ceux habituels des biopics de commande : les flash-back en noir et blanc, la lourdeur psychologisante qui laisse accroire qu’un artiste a forcément eu une enfance horriblement traumatisante (le gamin joue très bien et lui ressemble bien plus que Jeremy Allen White, mais, même si sa relation avec son père était fort difficile, la nature du vécu traumatique que montre le film n’est pas du tout ce que raconte Bruce dans son auto-bio, ni en interview, ni jamais), les ralentis pesants, le ridicule des scènes d’écriture ou de composition, donnant l’impression que chez ces gens-là, il suffit de ramasser une guitare qui traîne pour pondre du premier coup un Nebraska ou un Like A Rolling Stone, et pire que tout, la licence artistique (plus encore scandaleuse que l’absence du groupe) consistant à fondre des personnages féminins réels en un seul caractère fictif, (vous êtes sérieux là, en 2025, les mecs ???), et qui plus est en en rajoutant dans le cliché populiste en faisant de la petite amie du Boss une fille-mère, serveuse dans un Dîner, alors qu’en 1982, Springsteen avait déjà été en couple avec des actrices, des intellos, des artistes, dont une immense photographe, Lynn Goldsmith, bien loin de ce scénario de bluette de téléfilm destiné à en rajouter dans son image populo. Là c’est franchement embarrassant, même s’il faut reconnaitre que là encore, Jeremy Allen White et Odessa Young offrent un bon moment de cinéma lors de la scène de rupture.

Bien aimé aussi la séquence où Bruce écoute Frankie Teardrop de Suicide couché par terre; en fait les meilleurs moments du film sont des petits bouts de clip comme ça qu’on attrape au vol et qui donnent l’impression que tout n’est pas raté, et c’est vrai. A se demander, Terrence Malick n’étant pas disponible, pourquoi ce n’est pas Thom Zimny qui a réalisé le film, puisque justement il aime tant imiter le style de Mallick, et qu’il est le réal officiel des clips du Patron.

Mais si on est sérieux, si on veut voir l’Amérique, les gens, l’atmosphère, les fringues et les bagnoles de ces années-là, il y a tellement de meilleurs films à voir ou revoir, à commencer par tous les Al Pacino des années 70, Serpico, Panique à Needle Park, L’Epouvantail, Un Après-Midi de Chien, et aussi le Récidiviste avec Dustin Hoffmann, Taxi Driver évidemment, et Vanishing Point et même jusqu’à Rocky, et bien sûr les trois premiers Mallick, etc etc etc, bref, le monde de Springsteen au cinéma il existait déjà. 

Mais si je ne veux pas être que dans la nostalgie, car je déteste ça, je dirai que je continuerai à suivre ce Jeremy Allen White du coin de l’oeil, il faut croire en la jeunesse et il ne démérite pas dans ce film un peu mal fichu, avec quelques bon moments.

Pour finir sur un

Et sur la fin également, cette scène dans la loge avec son père, même si elle est touchante et bien jouée, ne correspond pas à ce qu'il a pu raconter. En réalité, en tout cas si je ne me trompe pas, cet échange date du début des années 90 après la naissance du fils aîné de Springsteen, dans sa maison à LA, quand le père de Springsteen débarque chez lui à l'improviste avec un pack de 6.

En effet , ce n'est pas du tout à la même époque, ça se passerait plutôt quand le couple attendait son premier enfant en 91 ou 92. On peut imaginer que montrer la réconciliation était trop important dans l'histoire de Springsteen, pour s'en  passer dans le film. Par contre le coup de s'asseoir sur les genoux m'a paru un peu too much.

Le fait que cela se soit passé au moment où il allait lui même devenir père est encore plus intéressant mais bon, on n'est pas à une inexactitude près !

 

Excusez moi, j'ai merdėdans la citation...

Citation de Yann42 le 2 novembre 2025, 8 h 21 min
Citation de Fabrice le 2 novembre 2025, 2 h 42 min
Citation de arizojp le 1 novembre 2025, 19 h 50 min
Citation de tofenko le 1 novembre 2025, 17 h 50 min

À part moi, personne pour s’étonner du fait que la version électrique de Born in the USA enregistrée en studio est directement celle de 84?

Il faut croiser ça avec les déclarations de Bruce au cours de cette année 2025.

Le tournage a commencé il y a exactement un an (28 octobre 2024) et s'est achevé début janvier 2025.

On a bien compris que les déclarations de Bruce sur l'existence des bandes d'Electric Nebraska étaient à géométrie variable depuis la fin du mois de juin date à laquelle il avait fait le buzz en confirmant leur existence (sur les titres d'une partie de l'album seulement). Cette déclaration ressemblait, avec le recul, à l'allumage du premier étage d'une fusée qui sera l'annonce quelques semaines après de la sortie de Nebraska Extended.

Quand Bruce a-t'il réellement redécouvert ces bandes ? Si c'est ultérieur au tournage de la scène de l'enregistrement de l'Electric BITUSA, il est compréhensible que pas grand monde ne pouvait savoir à quoi ressemblait alors cette version électrique de 1982.

Visiblement Bruce ayant été extrêmement présent lors du tournage, il aurait donné des indications plus précises s'il avait réécouté ces bandes de 1982 à ce moment là.

Le réalisateur a fait avec la seule version électrique que l'on connaissait alors. Celle définitive.

La version album de BIUSA a été enregistrée en 1982, probablement dans la première semaine de mai. Il est probable que Springsteen ait tentée d'enregistrer de nouveau la chanson après la version "Electric Nebraska" et l'enregistrement "solo" studio (un essai de reproduire les démos telles qu'elles étaient mais en studio).

La légende qu'une fois le riff au synthé trouvé par Roy Bittan, la version définitive se soit très vite imposée.

La référence pour le film est le récit assez détaillé du livre Deliver Me From Nowhere.

Tu veux dire que le version électrique de BIUSA du film (et donc celle qui figure sur l'album BIUSA a été enregistrée avant celle qui figure sur l'Electric Nebraska ?

Non, juste après. Les sessions dont sortent Nebraska Electric date de la fin avril.

Pour BIUSA, il y a au moins 4 versions : celle des démos, Nebraska Electric, solo en studio (tentative de réengistrer les démos) et la version de l'album. Les 3 dernières sont enregistrés entre fin avril et début mai.

Il est probable que Springsteen ait été plus marqué par l'enregistrement de la version "album". Cette version s'est imposée comme une évidence et c'est vrai que l'impact du titre est immédiatement évident.

Ceci ne fait que mettre en évidence la force du choix de sortir l"album "Nebraska". Springsteen s'assoit sur un titre dont il comprend (et Landau) tout de suite l'importance. Et pourtant, ils vont attendre deux ans pour le sortir.

C'est la thèse de Warren Zanes : Springsteen a besoin de passer par cette étape d'austérité et d'intégrité artisitique pour accepter le succès dont il sait qu'il va venir avec BIUSA.

 

PS : selon Brucebase, il existe sans doute deux versions intermédiaires entre le BIUSA d'Electric Nebraska et celle de l'album.

https://www.facebook.com/French-River-81-100462135018927/?modal=admin_todo_tour

JAW a enregistré 5 titres en studio pour les besoins du film (disponibles sur Qobuz par exemple).

Ce qui m'étonne, c'est le choix du studio retenu. Les studios RCA à Nashville.

Quand on visite cette partie des Etats-Unis (et qu'on aime la musique) le passage est obligatoire au Sun Studio à Memphis et aux RCA Studios à Nashville (surtout le studio B). Les géants sont passés par là. Dont Elvis.

Je suppose que le premier studio venu était largement suffisant...mais RCA à Nashville ?

Vu la semaine dernière et bof. Pas réussi à entrer dedans, pas de grosses émotions et puis Nebraska c'est vraiment pas ma tasse de thé. Bons acteurs mais tout l'aspect technique de l'enregistrement du disque même si j'en comprends le sens m'a ennuyé .On était 4 dans une petite salle de 150 places, séance de 20H15 un vendredi. D'après ce que j'ai compris, c'est un four commercial en première semaine, pas très étonnant en France qui ne semble définitivement pas être un pays "Springsteenien" (75000 entrées) et aux USA (17 millions de $)

L'explication "la France n'est pas un pays springsteenien" ne fonctionne pas vraiment car le film ne fait guère mieux ailleurs. 46.000 entrées en Espagne, 76.000 en Allemagne, dans les 20.000 en Suède. Seul le Royaume-Uni, l'Italie font mieux que l'hexagone en Europe en semaine 1. Les recettes pour la France sont les 5èmes au niveau mondial (hors US).

En réalité, sortie moyenne (12ème en nombre d'écran), myenne par écran correcte (la 9ème en semaine 1), bon démarrage à Paris/RP (400 spectateurs par copie) mais échec en province et box-office médiocre au final.

https://www.facebook.com/French-River-81-100462135018927/?modal=admin_todo_tour
PrécédentPage 8 of 8